Le 11 septembre 2023, un incident préoccupant a eu lieu à l’aéroport de Marseille-Provence impliquant un avion d’Air Algérie, un événement qui aurait pu se transformer en catastrophe aérienne. Ce jour-là, un Boeing 737, immatriculé 7T-VKL et en provenance de Chlef, était en phase d’atterrissage lorsque le contrôleur aérien a remarqué qu’un autre appareil, un Boeing 757 de la compagnie espagnole Gestair, s’apprêtait à décoller sur la même piste. Bien que l’atterrissage ait été initialement autorisé, la situation a rapidement dégénéré, conduisant à une manœuvre d’urgence.
À l’approche de l’aéroport, l’équipage de l’Air Algérie a commencé sa descente vers la piste 31R, croyant que toutes les conditions étaient favorables pour un atterrissage en toute sécurité. Cependant, dans un enchevêtrement de communications et de décisions rapides, le contrôleur a réalisé qu’il avait omis de tenir compte de la présence de l’autre vol sur la piste. Ce dernier, qui avait déjà reçu l’autorisation de s’aligner pour un décollage, était en voie de quitter le sol. C’est alors que le contrôleur a pris la décision cruciale d’ordonner à l’avion d’Air Algérie de reprendre de l’altitude, évitant ainsi une potentielle collision.
Cet incident souligne une réalité parfois méconnue du grand public : les erreurs humaines dans le contrôle aérien, bien que rares, peuvent avoir des conséquences dramatiques. Dans ce cas, il semble que la vigilance du personnel de contrôle a permis d’éviter le pire. Un porte-parole d’Air Algérie a confirmé qu’aucun passager ni membre de l’équipage n’a été en danger, grâce à la réactivité du contrôleur. « Effectivement, c’est bien une erreur du contrôleur. L’avion a dû interrompre son approche et remettre les gaz pour amorcer une nouvelle descente », a-t-il expliqué.
Le Bureau d’Enquêtes et d’Analyses (BEA), l’organisme français chargé d’examiner les incidents aériens, a qualifié cette situation de « grave » et a ouvert une enquête pour déterminer les circonstances exactes de l’événement. Les conclusions de cette enquête devraient être rendues publiques dans un avenir proche. Dans le monde de l’aviation, chaque incident, même évité de justesse, est pris très au sérieux, car il offre une opportunité d’apprentissage pour améliorer la sécurité.
D’après les données fournies par Flight Radar, le vol d’Air Algérie a décollé de Chlef avec un retard de 21 minutes, probablement en raison de la nécessité de contourner la situation après l’ordre d’interruption de l’approche. Ce retard, bien que frustrant pour les passagers, est un rappel des défis que les équipes de contrôle aérien doivent gérer, notamment lors de périodes de forte affluence à l’aéroport.
Les aéroports, en particulier ceux qui accueillent un grand volume de trafic comme celui de Marseille, doivent toujours équilibrer la fluidité des opérations avec la sécurité des vols. Les incidents comme celui-ci mettent en lumière l’importance d’une communication claire entre les pilotes et les contrôleurs aériens, ainsi que la nécessité de protocoles rigoureux pour prévenir les erreurs.
Cet incident du 11 septembre de l’avion Air Algérie à l’aéroport de Marseille est un rappel poignant des enjeux de la sécurité aérienne. Bien que le pire ait été évité grâce à une intervention rapide, il ne fait aucun doute que les enquêtes en cours permettront d’améliorer encore les pratiques en matière de gestion du trafic aérien. Les passagers peuvent être rassurés que la sécurité reste la priorité absolue des compagnies aériennes et des organismes de réglementation, et que chaque incident est scruté pour en tirer des leçons. Dans un secteur où chaque seconde compte, la vigilance et la précision sont essentielles pour garantir des voyages en toute sécurité.
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