Une récente affaire à l’aéroport international d’Alger a suscité des ondes de choc, révélant les risques et les conséquences juridiques graves associés au transport illicite de biens précieux. Deux individus ont été appréhendés par les autorités à l’aéroport d’Alger pour avoir tenté de faire transiter une quantité significative d’or à destination de la Turquie. Cette infraction aux lois régissant les mouvements de capitaux a valu aux contrevenants une peine de deux ans de prison ferme, soulignant ainsi la sévérité des autorités face à de telles infractions.
La quatrième chambre criminelle de la Cour d’Alger a récemment été le théâtre de deux affaires distinctes impliquant ces jeunes individus. Arrêtés par la Police des frontières (PAF) de l’aéroport d’Alger, ils étaient en possession d’importantes quantités d’or. Le premier individu avait sur lui 400 grammes, tandis que le second détenait pas moins de 800 grammes de ce métal précieux. Cette découverte a immédiatement éveillé les soupçons des autorités et conduit à des enquêtes approfondies sur la nature de leur cargaison. C’est en effet ce que détaille le média arabophone Ennahar.
Ce qui frappe dans ces affaires, c’est la similarité entre les deux scénarios. Les deux voyageurs étaient en partance pour Istanbul, en Turquie, transportant leur cargaison d’or dissimulée dans leurs bagages. Face au juge, ils ont admis les faits qui leur étaient reprochés, reconnaissant avoir enfreint les lois régissant le transport de biens précieux à l’étranger depuis l’Algérie. Ils ont affirmé que l’or ne leur appartenait pas et qu’ils étaient simplement des messagers, chargés par des tiers de remettre la marchandise à des individus en Turquie.
Malgré leurs plaidoyers de non-culpabilité et leurs demandes de clémence, le procureur de la République a réclamé des peines sévères à leur encontre, soulignant la gravité de leurs actions. En effet, les deux voyageurs ont été jugés en comparution immédiate et ont rapidement écopé de lourdes peines. Ils ont été condamnés à deux ans de prison ferme, accompagnés de fortes amendes, mettant ainsi fin à un épisode sombre de leur voyage.
Cette affaire soulève des questions sur la réglementation entourant l’importation et l’exportation de biens précieux, en particulier dans le contexte des voyages internationaux. La douane algérienne précise clairement sur son site internet les règles concernant l’importation et l’exportation d’objets personnels, y compris les bijoux, limitant le poids à 150 grammes. Le non-respect de ces règles peut entraîner des conséquences graves, comme l’ont découvert ces deux voyageurs.
« Il y a lieu de vous informer que la décision du 30 juillet 1999 relative à l’importation des objets par les voyageurs venant séjourner temporairement sur le territoire douanier (NDLR, Le territoire douanier comprend le territoire national, les eaux intérieures, les eaux territoriales, la zone contiguë et l’espace aérien qui les surplombe) prévoit dans son article 2 « …-bijoux personnels dont le poids ne dépasse pas 150 gr ». Même à l’exportation temporaire, la décision du 21 septembre 1999 fixant les modalités d’application de l’article 201 du code des douanes relatif à l’exportation en franchise temporaire des objets destinés à l’usage personnel des voyageurs prévoit également dans son article 5, l’exportation temporaire en franchise par les résidents nationaux et étrangers de bijoux personnels dont le poids ne dépasse pas les 150 grammes.», signale la douane sur son site internet.
Au final, l’histoire de ces deux voyageurs condamnés pour transport illégal d’or à l’aéroport international d’Alger met en évidence l’importance de respecter les lois et les réglementations lors des déplacements internationaux. Elle illustre également les efforts déployés par les autorités pour lutter contre la contrebande et préserver l’intégrité des frontières nationales. Cet épisode sombre rappelle à tous les voyageurs la nécessité de se conformer aux lois en vigueur et de faire preuve de vigilance lors du transport de marchandises entre les pays.
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