Aéroport international d’Alger : elle cache une bague dans une zone sensible de son corps, et se retrouve au tribunal

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L’aéroport international Houari Boumediene, connu pour être un carrefour important pour les voyageurs internationaux, a récemment été le théâtre d’une scène surprenante qui a retenu l’attention des autorités et des médias. Une passagère ayant voyagé au départ de l’aéroport d’Alger a été arrêtée après avoir tenté de dissimuler des biens précieux, à savoir une bague, de manière insolite. Cette affaire, qui a pris une tournure judiciaire, met en lumière non seulement les risques liés à la contrebande, mais aussi la vigilance accrue des services de sécurité dans un contexte où le trafic de devises et de métaux précieux est en constante augmentation.

Tout commence lorsqu’une voyageuse s’apprête à embarquer pour la Turquie et attire l’attention des agents de sécurité lors d’un contrôle de routine à l’aéroport Houari Boumediene. Si la plupart des passagers passent sans encombre les différents points de vérification, son cas va prendre une tournure particulière. Alors qu’elle s’apprête à franchir les contrôles, elle est soumise à un examen approfondi de ses effets personnels. Un scanner révèle alors la présence d’objets suspects sur elle.

Face à ces résultats inhabituels, les agents décident de procéder à une fouille corporelle plus poussée. C’est à ce moment que la découverte est faite : la passagère avait dissimulé une somme de 7 500 euros ainsi qu’une bague en or pur de 60 grammes dans une zone sensible de son corps, dans une tentative désespérée de contourner les contrôles douaniers.

Quelques jours plus tard, devant le tribunal, la prévenue a dû répondre de ses actes. Lors de la séance, elle a admis les faits sans équivoque. Elle a expliqué aux juges qu’elle avait dissimulé la bague en or dans l’intention de la refondre une fois arrivée en Turquie pour un projet personnel. Selon ses dires, il ne s’agissait pas d’un acte criminel, mais d’une simple initiative privée liée à ses affaires personnelles. Quant aux 7 500 euros qu’elle transportait illégalement, elle a affirmé qu’ils étaient destinés à financer les soins médicaux urgents de son frère malade, nécessitant une intervention à l’étranger.

Ces explications, bien que compréhensibles pour certains, n’ont pas totalement convaincu les parties prenantes. D’un côté, le procureur a insisté sur la gravité de l’affaire, rappelant que ce type de contrebande, même s’il est motivé par des raisons personnelles, contribue à l’évasion de devises, un phénomène nuisible à l’économie algérienne. De plus, l’absence de déclaration de la somme d’argent en sa possession aggravait davantage la situation de la prévenue.

Bague dissimulée, aéroport d’Alger : le lourd réquisitoire du Procureur

Le procureur, conscient de l’ampleur du problème de la contrebande en Algérie, a requis une amende sévère, équivalente au double du montant d’argent saisi. Il a souligné que ce type de comportement contribue à alimenter un marché noir florissant et que des mesures fortes doivent être prises pour dissuader d’autres tentatives similaires. L’ingéniosité, mais aussi la dangerosité de telles pratiques, a été mise en avant lors des débats.

De son côté, l’avocat de la défense a tenté d’humaniser la situation en plaidant pour la clémence. Il a mis en avant les motivations humanitaires de sa cliente, affirmant qu’elle ne cherchait qu’à aider son frère malade. Il a également insisté sur le fait qu’elle n’avait aucune intention criminelle et qu’elle ne faisait que suivre une démarche désespérée pour rassembler les fonds nécessaires aux soins médicaux. Concernant la bague, l’avocat a demandé sa restitution, arguant qu’elle n’avait aucun lien direct avec les accusations de trafic de devises.

Cette affaire, bien qu’elle puisse sembler isolée, met en lumière un phénomène plus large : celui de la contrebande de devises et de métaux précieux, qui connaît une recrudescence inquiétante en Algérie. Les autorités algériennes, conscientes de ces enjeux, ont renforcé les mesures de sécurité aux frontières et dans les aéroports pour mieux lutter contre ce type de pratiques. Les systèmes de contrôle sont désormais plus performants et les agents de sécurité plus vigilants.

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L’aéroport Houari Boumediene, plaque tournante pour les vols internationaux, est particulièrement ciblé par ces mesures renforcées. Cette vigilance accrue permet de déjouer des tentatives de contrebande de plus en plus sophistiquées. L’affaire récente en est un exemple, soulignant l’importance des contrôles et des sanctions pour dissuader ce genre de pratiques.