Aide de 80.000 à 100.000 DA pour les familles productives : ce qu’il faut savoir

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Le gouvernement algérien a récemment mis en place un dispositif visant à soutenir les foyers vulnérables en encourageant l’autonomie économique à travers la production artisanale et locale. Ce programme, consacré aux familles productives, a été officialisé par le décret exécutif n° 25-236, publié au Journal officiel n° 61. Il prévoit l’octroi d’une aide comprise entre 80.000 et 100.000 dinars algériens, destinée à faciliter le lancement ou le renforcement d’activités génératrices de revenus. Cette aide s’inscrit dans une logique de solidarité nationale et d’appui aux familles productives afin de leur permettre d’accéder à des opportunités économiques durables.

L’aide en question prend la forme d’un accompagnement matériel et non d’un versement financier direct. Les bénéficiaires reçoivent des équipements et outils nécessaires pour démarrer ou développer une activité artisanale ou agricole. Les secteurs concernés par ce programme couvrent un large éventail de métiers traditionnels et modernes, allant des industries alimentaires locales au textile et à la couture, en passant par la céramique, la poterie, la menuiserie, la vitrerie, la distillation d’huiles naturelles, l’apiculture et l’élevage. L’objectif est de donner aux familles productives une chance réelle de transformer leurs compétences en sources stables de revenus.

Pour bénéficier de cette aide, plusieurs critères ont été fixés par le décret. Le candidat doit être citoyen algérien, résidant sur le territoire national et âgé d’au moins 19 ans. Il doit prouver une compétence artisanale ou professionnelle reconnue, ne pas disposer de revenu stable et ne pas avoir déjà profité d’une autre aide publique similaire. L’aide étant unique, elle ne peut être attribuée qu’une seule fois, afin d’élargir la portée du dispositif et de toucher le maximum de familles productives.

Le dossier de candidature doit être déposé auprès des directions de l’action sociale et de la solidarité des wilayas. Les documents requis comprennent une demande écrite, un extrait de naissance, un certificat de résidence, une attestation prouvant la compétence ou la formation professionnelle, une déclaration de non-perception de revenu et un certificat de non-affiliation à la sécurité sociale. Pour simplifier la procédure et moderniser la gestion, une plateforme numérique dédiée a été créée. Elle permet aux familles productives d’enregistrer leurs demandes en ligne et d’assurer le suivi de leur dossier, tout en évitant les doublons entre les différentes aides proposées par l’État.

Une fois le dossier déposé, une enquête sociale est menée afin de vérifier l’éligibilité du candidat. Ensuite, le dossier est examiné par une commission de wilaya présidée par le directeur de l’action sociale et composée de représentants de plusieurs secteurs concernés. Cette commission transmet la liste des candidats retenus au wali, qui donne l’approbation finale. Après validation, les bénéficiaires reçoivent officiellement leurs équipements sur la base de procès-verbaux. Ils ont aussi la possibilité de présenter et commercialiser leurs produits dans des hôtels, des maisons d’artisanat et lors d’expositions nationales, ce qui leur ouvre des perspectives de visibilité et de vente.

En complément de l’aide matérielle, les familles productives sélectionnées profitent de sessions de formation organisées en collaboration avec les secteurs de la formation professionnelle, de l’agriculture, de l’artisanat et du tourisme. Ces formations visent à renforcer leurs compétences, améliorer la qualité des produits et accroître la rentabilité des activités. La commission de wilaya est tenue de se réunir tous les six mois pour suivre l’évolution du programme et transmettre un rapport annuel au ministre de la Solidarité nationale ainsi qu’au wali.

 

Le financement de cette aide repose sur les crédits alloués au ministère de la Solidarité nationale, ce qui assure la pérennité et la couverture budgétaire du dispositif. Ce programme s’inscrit dans une politique plus large de soutien aux familles productives, qui sont au cœur des stratégies de développement local et de lutte contre la précarité. En offrant une aide de 80.000 à 100.000 dinars, l’État entend non seulement renforcer l’inclusion économique des populations fragiles, mais aussi encourager la valorisation des savoir-faire traditionnels et des initiatives locales.