Air Algérie, « Deadheading » : un pilote met fin au mystère

Pilote Air Algérie scène saisissante commandant de bord

Connu pour documenter ses journées dans le cockpit et dans les coulisses de l’aviation sur les réseaux sociaux, un pilote d’Air Algérie a récemment levé le voile sur une pratique peu connue du grand public : le Deadheading. Souvent méconnu des passagers, ce terme intrigue, pourtant il fait partie intégrante du quotidien de nombreux membres d’équipage.

Le pilote d’Air Algérie, suivi par des milliers d’internautes, a expliqué que le Deadheading désigne le déplacement d’un membre d’équipage – le plus souvent un pilote ou un agent de bord – qui voyage en tant que simple passager pour se rendre à un autre aéroport, là où il commencera effectivement son service de vol.

Ce déplacement, qualifié de Deadheading, n’a rien à voir avec une mission de loisirs. Il est planifié par la compagnie elle-même, ici Air Algérie, pour des raisons purement opérationnelles. Le professionnel précise bien que durant le vol, le personnel concerné par le Deadheading ne travaille pas activement. En clair, le pilote ou le personnel de cabine n’est pas compté parmi l’équipage en service sur ce trajet-là. Il voyage en civil ou en uniforme, assis dans une place passager, sans intervenir dans le fonctionnement du vol. C’est donc une position particulière, à mi-chemin entre repos et devoir, car le vol en Deadheading, s’il n’implique aucune tâche immédiate, précède généralement une prise de poste rapide sur un autre appareil.

Dans les faits, un membre d’équipage peut terminer un vol à Oran et devoir assurer un départ depuis Constantine quelques heures plus tard. Dans ce cas, Air Algérie organise un vol pour repositionner ce membre sur place, souvent à bord d’un avion de la flotte commerciale. Ce processus est totalement planifié dans les systèmes internes de la compagnie, et il est essentiel pour garantir la fluidité des opérations et des rotations de vols, surtout en haute saison. Le terme Deadheading peut sembler technique, mais il désigne une réalité logistique incontournable dans le monde de l’aviation.

À travers son témoignage, ce pilote d’Air Algérie insiste également sur le fait que le Deadheading peut être rémunéré, selon les politiques de chaque transporteur. Cela varie en fonction des conventions collectives, des accords internes et de la durée du déplacement. Pour autant, même si le membre d’équipage n’est pas activement impliqué dans le vol, il est toujours soumis aux règles de sécurité, aux horaires et à une certaine rigueur professionnelle. La tenue, l’attitude, la ponctualité : tout doit rester irréprochable, car il s’agit d’un déplacement professionnel, même sans fonction à bord.

Ce processus logistique qu’est le Deadheading est donc une réponse à un besoin concret : assurer la présence d’un personnel qualifié au bon endroit et au bon moment. Il peut sembler étonnant qu’un pilote prenne place dans la cabine passagers, mais cela permet d’optimiser les ressources humaines dans un secteur où chaque minute compte. Dans le cas d’Air Algérie, cela garantit que les vols soient maintenus, même en cas de déséquilibre entre les points de départ et d’arrivée des équipages.

Loin d’être un privilège ou une faveur, le Deadheading chez Air Algérie s’inscrit dans une logique de rigueur et d’efficacité. Il reflète la complexité des rouages de l’aviation civile, où la gestion des équipes se fait à l’échelle nationale, voire internationale. Grâce aux explications claires de ce pilote passionné, les passagers curieux en savent désormais un peu plus sur cette pratique discrète mais essentielle, qui permet aux avions de décoller à l’heure et dans les meilleures conditions.