Actualités – Une collision a été évitée de justesse par un avion de la compagnie aérienne nationale Air Algérie en France, selon les révélations du Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile française (BEA).
Cet incident, survenu l’année dernière, impliquait un Boeing 737-800 d’Air Algérie lors de son atterrissage à l’aéroport de Lyon Saint-Exupéry, en France. Selon le rapport publié le mardi 31 octobre par la BEA, l’avion de la compagnie nationale algérienne a évité de justesse une collision avec un Embraer 175 de la compagnie KLM, illustrant une perte de séparation entre les deux appareils.
L’événement s’est produit le 5 septembre 2022. Le Boeing 737-800 d’Air Algérie, qui a évité cette collision en France, était en provenance d’Oran et assurait le vol AH-1080. Il avait reçu l’autorisation d’entamer son approche finale sur la piste 17L de l’aéroport de Lyon. Simultanément, la tour de contrôle avait également autorisé l’Embraer 175 de KLM à s’aligner de l’autre côté de la même piste pour décoller à destination de l’aéroport d’Amsterdam. Le rapport de la BEA a confirmé que la séparation nécessaire entre les deux avions sur la piste n’a pas été maintenue.
D’après les détails du rapport, la contrôleuse a demandé à l’équipage de l’Embraer s’ils étaient prêts pour un décollage immédiat. L’équipage a répondu positivement, s’est aligné sur la piste et s’est préparé à décoller. Cependant, l’ATC n’a pas donné l’ordre de décollage immédiat, ce qui a pris l’équipage de l’Embraer par surprise. Pendant ce temps, l’équipage du Boeing d’Air Algérie a interprété cette autorisation de décollage comme immédiate et a poursuivi son approche.
Le rapport met en lumière que la tour de contrôle a opté pour une proximité non nécessaire entre les avions, probablement dans une optique d’efficacité et d’optimisation. En outre, la tour de contrôle n’a pas régulé la vitesse d’approche de l’avion d’Air Algérie, créant un manque de marge et d’anticipation pour d’éventuelles situations inattendues. Il a été noté que la contrôleuse et son assistant ont pris conscience tardive de cette perte de séparation entre les deux avions.
Au moment où le Boeing d’Air Algérie a franchi le seuil de la piste pour atterrir, l’Embraer de KLM se trouvait encore à 700 mètres du seuil opposé, clairement en situation de perte de séparation. Bien que les opérations aient été menées en toute sécurité, la tour de contrôle a maintenu les deux mouvements. Afin d’éviter un potentiel conflit entre le Boeing, s’il devait remettre les gaz, et l’Embraer au décollage, la contrôleuse a choisi de laisser l’atterrissage et le décollage se poursuivre, conclut le rapport.
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