Une passagère de la compagnie nationale Air Algérie n’a pas caché sa surprise lorsqu’elle a découvert, en se rendant à l’aéroport Houari Boumediene, que son vol ne serait pas effectué par l’appareil d’Air Algérie comme prévu. Cette situation a suscité de nombreuses réactions et a rapidement circulé sur les réseaux sociaux. L’histoire commence à Alger, où cette voyageuse, de retour de vacances en Algérie, devait regagner son pays de résidence. Elle s’était dirigée vers l’aéroport avec son billet Air Algérie en main, prête à embarquer sur un vol programmé pour Marseille. Mais au moment de l’embarquement, une découverte inattendue l’a laissée perplexe.
Sur le tarmac, devant la porte d’embarquement, l’avion qui l’attendait n’arborait pas les couleurs de la compagnie nationale. À la place, elle s’est retrouvée face à un appareil appartenant à la compagnie tunisienne Nouvelair. La passagère n’a pas tardé à exprimer sa réaction. Dans une vidéo publiée sur TikTok ce samedi 13 septembre, elle s’est filmée en déclarant : « Censée partir avec Air Algérie, je me retrouve dans un avion Nouvelair, un avion tunisien », tout en rappelant qu’elle avait payé son billet pour un vol Air Algérie, direction Marseille. Elle a ensuite posé la question de manière ironique : « C’est normal que tu achètes un billet Air Algérie et tu te retrouves dans un avion Nouvelair ? », avant d’ajouter : « Si j’avais voulu prendre un billet Nouvelair, je l’aurais fait moi-même ».
La surprise a donc été double pour cette passagère. Non seulement son vol Air Algérie vers Marseille était opéré par un avion d’une autre compagnie, mais en plus, l’heure de départ affichait déjà un retard considérable. Initialement prévu à 13 h 24, le vol n’avait toujours pas embarqué à 14 h 20. Dans sa vidéo, on sent bien l’agacement de la voyageuse qui se demandait pourquoi un tel décalage se produisait, alors qu’elle avait déjà encaissé une première anomalie avec ce changement d’avion inattendu. Les retards font partie des réalités du transport aérien, mais associés à cette situation particulière, ils ont renforcé le sentiment d’incompréhension et de frustration.
Pour comprendre ce qui s’est réellement passé, il faut se pencher sur la pratique courante des compagnies aériennes, y compris Air Algérie, qui consiste à affréter des avions auprès d’autres transporteurs. Dans ce cas précis, la compagnie nationale a recours à Nouvelair, sa consœur tunisienne, afin d’assurer certains de ses vols. Cela s’explique généralement par des besoins opérationnels, comme l’indisponibilité d’appareils, la nécessité de renforcer le réseau ou la gestion des périodes de forte affluence. Ce système d’affrètement est connu sous le terme de « wet lease », où l’appareil, l’équipage et parfois même l’entretien sont fournis par la compagnie partenaire.
Ainsi, même si le billet est vendu sous la marque Air Algérie et que la destination finale reste Marseille, le vol peut être opéré par un autre transporteur. L’accord entre compagnies permet d’assurer la continuité du service, mais il crée parfois un décalage entre les attentes des passagers et la réalité du voyage. Dans le cas de cette passagère, l’effet de surprise a été accentué par le manque d’information préalable. Ne sachant pas qu’Air Algérie avait recours à un affrètement pour son trajet Alger-Marseille, elle a interprété cette situation comme une incohérence, voire une tromperie.