Alger : les USA délogent la France

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Après l’achèvement des travaux de génie civil sur les deux extensions du métro d’Alger, Ain Naâdja-Baraki et El Harrach-Université des sciences et de la technologie Houari Boumediene (USTHB), place à l’équipement et les systèmes, en vue de la livraison de ces deux projets au cours du deuxième semestre 2026. C’est un géant venu tout droit des Etats Unis qui sera en charge de cette mission, remplaçant ainsi les sociétés françaises, qui par le passé raflaient ces prestations.

Pour le projet d’extension Ain Naâdja-Baraki, les travaux d’équipement et des systèmes ont été confiés à une entreprise américaine. Il s’agit de Hill International, spécialisée dans la gestion de projets et la gestion de la construction. Cette dernière a annoncé le début de sa collaboration avec l’Entreprise Métro d’Alger (EMA) pour cette extension.

« Hill International est ravi de commencer sa collaboration avec l’Entreprise Métro d’Alger pour l’extension de la ligne de métro Aïn Naâdja – Baraki à Alger. En tant que leader d’un groupement d’entreprises, l’équipe de Hill assurera l’examen des études, la gestion du projet, la gestion de la construction et du chantier. Elle supervisera également l’approvisionnement, l’installation et la mise en service des systèmes intégrés, des voies, des aménagements et équipements des stations, ainsi que la synchronisation avec les lignes existantes », lit-on dans le communiqué de la compagnie américaine publié il y a deux jours sur son compte LinkedIn.

Selon Hill International, ce nouveau contrat reflète son engagement en Algérie et l’évolution du marché algérien des transports ferroviaires et guidés, incluant le métro et les trains à grande vitesse. « Ce nouveau contrat témoigne de la performance de Hill en Algérie et de son engagement dans le pays, tout en reflétant le développement du marché algérien des transports ferroviaires et guidés, notamment dans le domaine du métro et des trains à grande vitesse », a ajouté l’entreprise américaine qui intervient dans divers secteurs, notamment les infrastructures de transport, les bâtiments, l’énergie et l’environnement.

Le 8 février, le ministre des Travaux publics et des Infrastructures de base, Lakhdar Rekhroukh, a révélé que deux projets d’extension du métro d’Alger seront réceptionnés au cours du deuxième semestre de 2026. Il s’agit de la ligne Aïn Naâdja-Baraki et de la ligne El-Harrach-USTHB.

Le ministre a expliqué que les travaux de génie civil sur les deux lignes sont terminés, tandis que les travaux relatifs aux étapes restantes, notamment l’équipement et les systèmes, se poursuivent à un rythme soutenu, en vue de livrer les deux projets durant le deuxième semestre de 2026. La ligne El-Harrach-USTHB est la première partie du projet d’extension du métro vers l’aéroport international d’Alger.

La longueur actuelle du métro d’Alger en service est de 19 km, reliant la place des Martyrs à Bachdjarah, puis s’étendant à El-Harrach ou à Aïn Naâdja. Après la mise en service de l’extension vers l’aéroport et vers Baraki, la longueur totale de la ligne atteindra 33 km. Selon M. Rekhroukh, les projets prévus permettront, à moyen terme, au métro d’Alger de s’étendre sur 90 km.

Il est à signaler que, depuis le 31 octobre 2020, le métro d’Alger n’est plus exploité et géré par RATP El Djazaïr, filiale de RATP Dev, mais par une société publique détenue à 100 % par l’État algérien. Alors que la RATP espérait encore poursuivre son partenariat débuté en 2011 et pour un montant de 120 M€ avec les autorités algériennes, celles-ci lui ont fait savoir par la voix de l’ex ministre des transports Lazhar Hani que le contrat d’exploitation et de gestion n’était pas renouvelé. Le gouvernement algérien avait estimé en effet que le transfert de savoir-faire dans les différents métiers liés à l’exploitation et à la maintenance du métro et des tramways a été mené à son terme durant ces 9 années pendant lesquelles la RATP a géré et exploité le métro d’Alger.

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