Algérie : Air France décide de faire passer à la caisse des voyageurs

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Air France a récemment annoncé une nouvelle politique tarifaire qui concernera l’ensemble de ses passagers, y compris ceux voyageant à destination et en provenance de l’Algérie. À compter du 11 février, la compagnie aérienne appliquera une taxe supplémentaire pour la sélection des sièges sur ses vols, une mesure qui touchera particulièrement les voyageurs ayant opté pour le tarif Economy Light. Ce changement s’inscrit dans une tendance plus large du secteur aérien, où les compagnies cherchent à monétiser certains services qui étaient autrefois inclus dans le prix du billet.

Jusqu’à présent, les passagers détenteurs d’un billet Economy Light pouvaient choisir leur siège gratuitement lors de l’ouverture de l’enregistrement, généralement 36 heures avant le vol. Désormais, cette option ne sera plus offerte sans frais. Un siège leur sera attribué automatiquement et, s’ils souhaitent en changer, ils devront payer un supplément. Cette politique s’appliquera sur l’ensemble du réseau Air France, impactant donc les vols entre la France et l’Algérie, où la compagnie dessert plusieurs destinations, notamment Alger, Oran et Constantine.

Les passagers voyageant avec un billet Economy Standard ou Flex ne seront pas concernés par cette nouvelle tarification et pourront toujours sélectionner leur siège gratuitement lors de l’enregistrement. De même, certaines catégories de clients bénéficieront d’une exemption, notamment les membres du programme de fidélité Flying Blue ayant un statut Ultimate, Platinum, Gold ou Silver, ainsi que les voyageurs d’affaires et les passagers en situation de handicap. Les groupes de 10 personnes et plus ne seront pas affectés par cette mesure.

Cette évolution tarifaire s’inscrit dans une stratégie plus large adoptée par de nombreuses compagnies aériennes visant à fractionner l’expérience de voyage en plusieurs services optionnels. L’objectif affiché est d’offrir davantage de flexibilité aux passagers tout en maintenant des tarifs attractifs pour le prix de base des billets. Toutefois, cette approche suscite des réactions mitigées, notamment chez les voyageurs qui y voient une manière déguisée d’augmenter le coût réel du voyage.

Air France n’en est pas à son premier ajustement en matière de services payants. Depuis janvier 2024, la compagnie teste la vente de repas à bord sur certaines liaisons européennes, notamment entre Paris et Helsinki ainsi que Paris et Lisbonne. De plus, depuis avril 2023, les passagers voyageant en classe Business avec un billet au tarif Light ont perdu plusieurs privilèges, dont l’accès aux salons d’aéroport et la possibilité d’enregistrer deux bagages en soute.

Pour les voyageurs algériens, cette nouvelle politique de tarification pourrait changer certaines habitudes. Ceux qui privilégient Air France pour ses vols entre l’Algérie et la France devront désormais prendre en compte ce coût supplémentaire s’ils souhaitent choisir leur siège à l’avance. À l’inverse, ceux qui n’ont pas de préférence particulière et acceptent le siège attribué automatiquement ne verront pas de différence immédiate.

Cette stratégie commerciale est de plus en plus courante dans le transport aérien, où la pression économique pousse les compagnies à optimiser leurs revenus tout en maintenant une grille tarifaire compétitive face aux compagnies low-cost. L’industrie aérienne a traversé des périodes difficiles ces dernières années, notamment avec la crise sanitaire qui a fortement impacté les revenus des transporteurs. Aujourd’hui, l’enjeu est de trouver un équilibre entre rentabilité et satisfaction des clients.

Alors que cette nouvelle tarification entrera en vigueur dans les prochains jours, il reste à voir comment les passagers réagiront à ce changement. Certains pourraient opter pour des alternatives, comme d’autres compagnies proposant des vols entre la France et l’Algérie avec des politiques tarifaires différentes. D’autres s’adapteront à cette nouvelle norme, en intégrant ce coût additionnel dans leur budget voyage. Ce qui est certain, c’est que l’évolution des services aériens suit une tendance claire : de plus en plus de prestations autrefois incluses deviennent payantes, et le confort à bord devient une question de choix et de moyens.

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