Algérie actualité – L’ancien ministre de l’énergie et des mines, Chakib Khellil se trouve à nouveau dans le viseur de la justice en Algérie. C’est en effet ce que rapporte le quotidien arabophone Echorouk, dans son édition de ce lundi 21 décembre.
Selon la même source, le juge d’instruction du pôle économique et commercial près le tribunal de Sidi M’hamed (Alger), a en effet décidé de rouvrir un dossier dans lequel est impliqué l’ancien ministre Chakib Khellil. Ce dossier concerne des faits de corruption impliquant la société nationale Sonatrach, ainsi que le géant italien Saipem et sa filiale Eni. La cour suprême, qui était en charge de ce dossier, a décidé de le transférer au pôle économique et commercial du tribunal de Sidi M’hamed, a indiqué la même source.
Selon le même média, les faits concernent plusieurs marchés dans le domaine des hydrocarbures, dont la filiale italienne sus-citée aurait bénéficié en contrepartie de pots-de-vin dont le montant avoisine les 200 millions d’Euros. En plus de Chakib Khellil, ce dossier concerne plusieurs autres personnes. Il s’agit, entre autres, de l’ancien PDG de Sonatrach Noureddine Chrouati ainsi que de Farid Bedjaoui, en fuite depuis plusieurs années à l’étranger.
Chakib Khellil finira-t-il par être jugé par la justice en Algérie
Par ailleurs, notons que ce n’est pas la première fois que Chakib Khellil suscite l’intérêt de la justice en Algérie. L’ancien ministre, actuellement en fuite aux États-Unis, avait fait face aux mêmes accusations il y a quelques années. En 2013, la justice algérienne avait d’ailleurs émis un mandat d’arrêt international contre lui. Chakib Khellil a malgré tout pu rentrer au pays en 2016, sans que les autorités ne l’arrêtent ou ne le convoquent devant un tribunal. Toutefois, après la chute du régime de Bouteflika en 2019, la cour suprême avait annoncé avoir repris les poursuites contre l’ancien ministre. Ce dernier a ainsi dû quitter l’Algérie de nouveau, avant que la justice n’émette un mandat d’arrêt contre lui en novembre 2019.
Par ailleurs, rappelons que la justice italienne a récemment fermé un dossier de corruption, qui impliquait également Saipem et sa filiale Eni. Celui-ci concernait des faits de corruption impliquant la Sonatrach, à l’époque où Chakib Khellil occupait le poste de ministre de l’énergie et des mines.
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