Algérie actualité – En Algérie, il est désormais possible de concrétiser son rêve entrepreneurial, et de devenir donc entrepreneur, en seulement trois jours. Dans un pays où le climat des affaires a longtemps été entaché d’une réputation peu favorable, des changements significatifs sont en marche. Un exemple flagrant de cette évolution est la mise en place de dispositions supplémentaires en faveur de l’entrepreneuriat chez les jeunes, inscrites dans la loi sur l’auto-entrepreneuriat promulguée en décembre 2022. Grâce à cette législation novatrice, la création d’entreprise devient plus rapide, plus simple et moins risquée.
En effet, la transition vers le numérique a grandement facilité le processus de création d’entreprise en Algérie. La plateforme ANAE permet désormais de réaliser l’intégralité des démarches en ligne, y compris la vérification de l’identité. « En trois jours maximum, vous obtenez votre carte d’auto-entrepreneur, la couverture de la sécurité sociale et un numéro fiscal », confirme Yacine Oualid, ministre des Start-ups. Cette simplification administrative positionne l’Algérie comme un marché ouvert, permettant de tester des idées à moindre coût et sans les risques habituels liés à tout projet d’investissement.
Outre cela, il faudrait savoir que, les auto-entrepreneurs en Algérie bénéficient également d’une fiscalité avantageuse. « Ils ne sont taxés qu’à 0,5% s’ils ne dépassent pas un chiffre d’affaires de 5 millions de dinars sur trois années consécutives », ajoute le ministre Oualid.
Il est cependant important de noter pour toute personne souhaitant devenir entrepreneur en Algérie que, ce seuil de chiffre d’affaires ne doit pas être dépassé durant trois années consécutives, comme le précise Yacine Oualid. Cette mesure vise à encourager l’esprit entrepreneurial et à soutenir les porteurs de projet en les préservant de la pression des charges fiscales trop élevées.
Devenir entrepreneur en Algérie : précisions importantes du ministre des Start-ups
Dans une annonce majeure, Yacine El-Mahdi Oualid, ministre de l’Economie de la connaissance, des Start-ups et des Micro-entreprises, a révélé que plus de 1.300 codes d’activité sont désormais éligibles au statut d’auto-entrepreneur en Algérie. Cette nouvelle mesure, qui entre en vigueur ce samedi, a pour objectif de dynamiser l’entrepreneuriat et de simplifier le processus de création d’entreprise.
Selon le ministre, la plateforme de l’Agence nationale de l’auto-entrepreneur (ANAE) a minutieusement répertorié ces codes d’activité, les classant dans sept domaines distincts. Ces domaines comprennent le conseil, l’expertise et la formation, les services numériques, les prestations à domicile, les services à la personne, les services de loisirs et récréation, les services aux entreprises, ainsi que les services culturels, de communication et d’audiovisuel.
Yacine El-Mahdi Oualid a souligné que cette liste d’activités est appelée à être actualisée régulièrement par l’ANAE, permettant ainsi d’ajouter d’autres métiers en fonction des évolutions du marché. Toutefois, il a précisé que, pour le moment, les employés de la fonction publique ne sont pas éligibles, à l’exception des universitaires tels que les enseignants et les chercheurs, qui peuvent prétendre à ce statut.
Les avantages liés au statut d’auto-entrepreneur sont nombreux. Le ministre a expliqué que les cotisations à la Caisse nationale de sécurité sociale des non-salariés (CASNOS) seront régies par un régime particulier, avec une cotisation minimale équivalente au salaire national minimum garanti (SNMG). Il a également souligné que l’affiliation à la Caisse nationale de sécurité sociale des travailleurs salariés (CNAS) ne pose pas de problème pour les auto-entrepreneurs, car ce sont des caisses distinctes. Les personnes déjà affiliées à la CASNOS pourront également cumuler les cotisations.
Parmi les autres avantages, les auto-entrepreneurs seront exemptés de l’obligation de disposer d’un local commercial, pourront ouvrir un compte bancaire dédié, et bénéficieront d’un régime fiscal préférentiel. Ils seront soumis au régime d’impôt forfaitaire unique (IFU) avec un taux de 0,5% du chiffre d’affaires, conformément à la loi de finances de 2024. De plus, les détenteurs de ce statut pourront facturer sans taxes de la valeur ajoutée (TVA).
Interrogé sur l’activité de chauffeur de véhicules de transport avec chauffeur (VTC), le ministre a confirmé que cette activité est éligible au statut d’auto-entrepreneur. Cependant, il a noté qu’une nouvelle loi, en phase finale de préparation par le ministère des Transports, définira les qualifications requises pour les chauffeurs VTC, complétant ainsi la législation sur l’auto-entrepreneur.
Cette initiative marque un tournant majeur dans le paysage entrepreneurial en Algérie, offrant aux citoyens la possibilité de créer leur entreprise en seulement quelques jours, contribuant ainsi à la croissance économique du pays. La simplification des procédures administratives et les avantages fiscaux associés au statut d’auto-entrepreneur devraient stimuler l’entrepreneuriat et favoriser le développement de nouvelles entreprises dans le pays.
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