Algérie – L’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) a tenu à clarifier les informations qui circulent concernant l’exclusion présumée des fournisseurs français dans le cadre d’un appel d’offres pour l’importation de blé. Ce jeudi, à travers un communiqué publié sur sa page Facebook, l’organisme a répondu aux affirmations rapportées notamment par l’agence britannique Reuters, évoquant un lien supposé entre cette exclusion et la résurgence des tensions diplomatiques entre Alger et Paris.
Dans un contexte où les relations entre les deux pays connaissent des soubresauts, la nouvelle rapportée par certains médias européens, y compris Reuters, a rapidement alimenté les spéculations. Selon ces sources, les entreprises françaises auraient été écartées de la dernière consultation restreinte de l’OAIC, relançant l’idée que ces tensions diplomatiques pourraient avoir des répercussions directes sur les relations commerciales. Cependant, l’OAIC a tenu à dissiper tout malentendu à ce sujet.
Le communiqué de l’Office algérien commence par rappeler que « tous les fournisseurs de céréales figurant sur notre short liste sont considérés comme des partenaires stratégiques ». Il insiste sur le fait que l’origine des produits n’interfère pas dans la sélection des partenaires commerciaux. « Indépendamment de l’origine du produit, ils sont traités de manière équitable dans toutes les consultations lancées au cours de l’année 2024 », assure l’organisme. Ce passage vise clairement à réfuter les allégations d’une éventuelle discrimination fondée sur des considérations politiques ou diplomatiques, soulignant ainsi que les fournisseurs français ne sont pas marginalisés dans le processus de consultation.
Concernant l’appel d’offres du 6 octobre 2024, l’OAIC a expliqué que cette consultation a été gouvernée par des critères techniques bien définis, en adéquation avec des besoins industriels spécifiques. « En ce qui concerne la consultation restreinte lancée par l’OAIC le 6 octobre 2024, nous précisons qu’elle a été régie par des critères techniques spécifiques, en fonction des besoins industriels particuliers à cette période », peut-on lire dans le communiqué. Cela signifie que l’absence des fournisseurs français dans cette opération en particulier résulte de critères techniques et non de choix politiques. Les fluctuations du marché et les exigences ponctuelles des industries algériennes en matière de céréales expliqueraient donc ce choix.
Dans un souci d’apaisement, l’Office algérien des céréales a également réitéré sa volonté de poursuivre ses collaborations avec les fournisseurs européens habituels. « Nous informons également nos partenaires habituels européens que, selon les besoins du marché national, des consultations seront régulièrement lancées. Les fournisseurs partenaires répondant aux exigences techniques et commerciales seront invités à y participer », précise le communiqué. Par cette déclaration, l’OAIC tente de rassurer ses partenaires commerciaux européens, en affirmant que de nouvelles opportunités d’appel d’offres seront offertes en fonction des besoins du marché algérien. Il est donc sous-entendu que l’exclusion temporaire des entreprises françaises ne doit pas être perçue comme une décision durable ou définitive.
Enfin, l’Office a conclu son communiqué en réaffirmant son engagement à maintenir des relations transparentes et justes avec l’ensemble de ses partenaires. « L’OAIC réitère son engagement à maintenir une collaboration transparente et équitable avec l’ensemble de ses partenaires européens habituels. » Ce rappel à la transparence et à l’équité, en dépit des tensions géopolitiques, vise à préserver la continuité des échanges commerciaux entre l’Algérie et l’Europe, et particulièrement avec la France, principal fournisseur de blé du pays depuis plusieurs années.
Cet épisode révèle à quel point les relations commerciales entre l’Algérie et la France peuvent parfois se retrouver au cœur de polémiques, particulièrement dans un contexte diplomatique tendu. Néanmoins, l’OAIC a souhaité démontrer que ses décisions sont avant tout guidées par des considérations économiques et industrielles. Ce communiqué rassurant vise non seulement à désamorcer les tensions, mais aussi à rappeler l’importance d’une coopération continue avec ses partenaires européens, malgré les défis diplomatiques.
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