Algérie – Italie : signature d’un accord d’un milliard d’euros 

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Un important accord industriel d’environ un milliard d’euros entre l’Algérie et l’Italie s’apprête à marquer une étape décisive dans le développement des partenariats stratégiques entre les deux pays. Ce nouvel accord, qui réunit l’Algérie et l’Italie autour d’un projet commun de grande envergure, sera signé à l’occasion du Forum d’affaires Italie-Algérie prévu ce jeudi à Rome, dans l’enceinte de l’Hôtel Parco dei Principi. L’accord réunit un consortium international de producteurs d’acier, parmi lesquels figurent notamment l’ancien groupe Ilva ainsi que le groupe Duferco. Ensemble, ils ambitionnent de bâtir en Algérie une usine de production de minerai de fer pré-réduit (DRI), en s’inscrivant pleinement dans la dynamique mondiale de la transition énergétique.

La signature de cet accord entre l’Italie et l’Algérie s’annonce comme l’une des annonces industrielles majeures du forum, témoignant d’une volonté partagée de s’inscrire dans un avenir énergétique moins polluant. L’accord met en avant une approche technologique tournée vers la réduction des émissions, en misant sur un procédé industriel utilisant le gaz naturel à la place du charbon. Grâce à cette technologie DRI (Direct Reduced Iron), l’Algérie devient un partenaire clé de l’Italie dans la transformation de la chaîne sidérurgique vers des modes de production plus durables. Ce choix s’explique par les ressources naturelles abondantes dont dispose l’Algérie, notamment en gaz, mais aussi par le faible coût de l’énergie, deux éléments déterminants dans le choix de l’emplacement de l’usine. L’Algérie, déjà engagée dans plusieurs réformes industrielles, voit dans cet accord avec l’Italie une opportunité de renforcement de son tissu économique et d’intégration dans les chaînes de valeur internationales.

Le lieu exact de l’usine en Algérie n’a pas encore été communiqué officiellement, mais plusieurs sources proches du dossier confirment que l’accord prévoit une implantation stratégique afin de garantir l’accès rapide aux réseaux de distribution, tout en minimisant les impacts environnementaux. Du côté italien, l’implication du consortium réaffirme l’importance que revêt l’Algérie dans la stratégie industrielle de l’Italie, notamment dans le secteur des matériaux de base. En effet, à travers cet accord, l’Italie sécurise un accès à long terme à des produits métallurgiques conçus avec des procédés à faibles émissions, tout en consolidant sa coopération économique avec l’Algérie. Pour l’Algérie, cet accord ouvre la voie à de nouvelles perspectives d’exportation, mais également à des transferts de technologie, à la création d’emplois locaux qualifiés, et à une valorisation plus poussée de ses ressources énergétiques.

L’accord d’un milliard d’euros signé entre l’Italie et l’Algérie confirme également le retour en force de la coopération bilatérale entre les deux États, déjà liés par plusieurs partenariats énergétiques. Dans un contexte international marqué par des enjeux environnementaux croissants, l’Algérie s’impose progressivement comme un acteur régional capable de proposer des solutions industrielles alignées sur les exigences écologiques. Pour l’Italie, s’engager dans cet accord, c’est miser sur la stabilité énergétique, la diversification des approvisionnements et l’innovation technologique, en partenariat avec un pays comme l’Algérie dont le potentiel est reconnu sur les plans énergétique et logistique.

Ce nouvel accord entre l’Algérie et l’Italie illustre parfaitement la complémentarité entre les ressources naturelles algériennes et le savoir-faire industriel italien. Il répond aux besoins croissants d’une industrie sidérurgique européenne en pleine mutation et en quête de procédés plus propres. Alors que la question de la décarbonation des industries lourdes reste un défi majeur, cet accord positionne l’Algérie comme un acteur incontournable de la filière de l’acier à faibles émissions. L’Italie, de son côté, confirme par cette signature sa volonté d’intégrer pleinement les objectifs climatiques européens tout en renforçant ses liens économiques avec l’Algérie. L’avenir de cette coopération s’annonce dense et structurant, et cet accord en constitue sans doute l’un des jalons les plus significatifs de la décennie à venir.