Algérie : la Chine déloge la France avec 4.5 milliards de dollars

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L’Algérie confirme son attractivité croissante sur l’échiquier des investissements internationaux avec un nouvel afflux de projets portés cette fois par la Chine. Pas moins de 42 projets d’investissement d’origine chinoise, représentant une enveloppe globale de 4,5 milliards de dollars – soit plus de 614 milliards de dinars –, ont été officiellement enregistrés par l’Agence algérienne de promotion de l’investissement. Ces projets, inscrits depuis la création de l’agence en novembre 2022 et jusqu’à mars 2025, ont été traités via le guichet unique dédié aux grands projets et aux investissements étrangers. Ce dispositif centralisé vise à simplifier et à accélérer les procédures administratives pour les investisseurs de grande envergure, leur offrant ainsi un cadre structuré et un accompagnement renforcé.

Lors de l’ouverture du Forum économique algéro-chinois sur l’investissement, qui se tient au Centre international de conférences Abdelatif Rahal sous le haut patronage du président Abdelmadjid Tebboune, le directeur général de l’Agence, Omar Rekache, a levé le voile sur cette dynamique bilatérale inédite. Il a précisé que la majorité de ces projets sont des investissements directs, au nombre de 22, tandis que 20 autres sont issus de partenariats entre entreprises chinoises et opérateurs nationaux algériens. La concentration massive dans le secteur industriel laisse transparaître une orientation stratégique : les investisseurs chinois ne se contentent plus de prestations ponctuelles ou de simples marchés publics, ils visent désormais l’implantation durable et la création de valeur sur le sol algérien.

L’intérêt croissant manifesté par les entreprises chinoises pour le tissu économique algérien se traduit également par une série d’intentions d’investissements supplémentaires. Plusieurs opérateurs asiatiques ont d’ores et déjà exprimé leur souhait de lancer de nouveaux projets dans des domaines variés, actuellement en phase d’étude par l’Agence, en étroite collaboration avec les ministères concernés. Cette dynamique suggère un passage à une nouvelle étape de coopération économique sino-algérienne : une transition des activités de court terme vers des projets productifs à long terme, structurants pour l’économie nationale.

Le Forum économique algéro-chinois, qui rassemble un nombre significatif d’opérateurs économiques des deux pays, s’inscrit dans une logique de consolidation de ces liens. Il représente une plateforme d’échanges, de présentation d’opportunités et de rapprochement entre les milieux d’affaires. La tenue de cet événement au centre névralgique de la diplomatie économique algérienne, sous l’égide du chef de l’État, témoigne de l’importance que les autorités accordent à cette coopération stratégique. L’Algérie mise sur ses atouts – ressources naturelles, position géographique, réformes législatives et incitations fiscales – pour attirer les capitaux étrangers et diversifier son économie. Pour la Chine, l’Algérie apparaît comme un partenaire fiable et une porte d’entrée vers les marchés africains et méditerranéens.

Ce mouvement n’est pas anodin dans le contexte économique mondial actuel. La multiplication des partenariats entre les deux pays illustre non seulement une volonté commune de renforcer les échanges, mais aussi une lecture lucide des complémentarités existantes. Tandis que l’Algérie cherche à industrialiser son économie et à réduire sa dépendance aux hydrocarbures, la Chine, elle, poursuit sa stratégie d’expansion par l’investissement direct étranger, en particulier dans des pays offrant un cadre stable et des perspectives de croissance à long terme.

Les 42 projets enregistrés ne représentent donc pas une simple statistique économique. Ils traduisent une nouvelle phase de coopération qui pourrait, si elle se confirme, ouvrir la voie à un tissu industriel renforcé, à la création d’emplois locaux et à un transfert de technologies vers les acteurs algériens. Ces investissements pourraient aussi redéfinir l’équilibre des relations commerciales régionales, en positionnant l’Algérie comme un hub stratégique dans la vision chinoise d’un partenariat global à long terme.

De son coté, la France, qui bénéficiait autrefois d’une position de leader dans les investissements en Algérie, a dont été détronée par la Chine.

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