La Russie a récemment réaffirmé son soutien indéfectible à l’autodétermination du Sahara occidental, une position qui aligne ses intérêts sur ceux de l’Algérie et adresse un message clair au Roi du Maroc. Lors d’une conférence de presse sur les résultats de la diplomatie russe en 2024, le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a insisté sur l’importance de respecter les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies. Ces résolutions, en vigueur depuis quarante ans, établissent que la solution à la question du Sahara occidental doit reposer sur le principe d’autodétermination du peuple sahraoui.
Lavrov a rappelé que cette question, bien que soulevée il y a des décennies, reste aujourd’hui toujours en suspens. Il a souligné l’importance d’un consentement mutuel entre les parties concernées, rejetant toute tentative de résolution unilatérale. « Nous devons être guidés par les résolutions du Conseil de sécurité qui stipulent, depuis 40 ans, que la solution doit être basée sur le principe de l’autodétermination et la volonté des peuples et des citoyens », a déclaré Lavrov, renforçant ainsi la position de la Russie sur ce dossier.
Dans une allusion ironique à la reconnaissance controversée par l’administration Trump de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, Lavrov a critiqué l’approche unilatérale des États-Unis. Il a comparé cette décision à d’autres déclarations unilatérales de l’ex-président américain, mettant en garde contre les dangers de telles méthodes. Lavrov a rappelé que « résoudre ces questions de manière unilatérale revient à semer une tempête qui ne manquera pas d’éclater à nouveau au bout d’un certain temps ». Il a insisté sur la nécessité de rechercher des accords acceptables pour toutes les parties, en soulignant que « la question ne peut être résolue que sur la base d’un consentement mutuel, et non en imposant quelque chose à l’une des parties ».
Cette prise de position ferme de la Russie intervient dans un contexte de tensions accrues autour de la question du Sahara occidental, où le Maroc revendique la souveraineté sur le territoire, en opposition à la position du Front Polisario soutenu par l’Algérie. Les propos de Lavrov servent également de réponse directe aux tentatives du roi du Maroc de présenter la Russie comme adoptant une position ambiguë sur cette question. En réalité, la Russie, fidèle à ses principes de respect du droit international, soutient une solution fondée sur les résolutions de l’ONU.
Cette position a été réitérée par les pays des BRICS, qui ont également appelé à l’application du référendum d’autodétermination des Nations unies pour le peuple sahraoui. L’alignement de la Russie avec cette position reflète son engagement à ne pas compromettre la légalité internationale au profit de gains politiques ou économiques.
En définitive, les déclarations de Sergueï Lavrov renforcent la position de la Russie comme un acteur clé et impartial dans le dossier du Sahara occidental. Cette position consolide également le soutien à l’Algérie, qui milite depuis longtemps pour l’autodétermination du peuple sahraoui. En réaffirmant son attachement aux principes de l’ONU, la Russie envoie un message fort à la communauté internationale et au roi du Maroc, réitérant que la solution à cette crise ne peut être trouvée que dans le respect des droits des peuples concernés.
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