Algérie actualité – Le montant des devises qui circulent sur le marché noir en Algérie serait de 60 milliards de dollars. C’est ce qu’a estimé, ce mercredi 30 décembre, le président de la confédération algérienne du patronat citoyen, Sami Agli.
En effet, Sami Agli a estimé à 60 milliards de dollars le montant des devises qui circulent sur le marché noir en Algérie. Le même interlocuteur, qui s’est exprimé ce mercredi sur les ondes de la radio nationale, a ainsi estimé que ce montant « représente un péril pour l’économie nationale ». En effet, ce montant de 60 milliards de dollars est supérieur à la totalité des réserves de change de l’Algérie, qui se chiffrent aux alentours des 40 milliards de dollars.
Par ailleurs, Sami Agli a également estimé que le marché noir des devises devrait se développer encore davantage pendant l’année 2021. Les montants circulant sur ce marché devraient en effet augmenter l’année prochaine, a-t-il estimé, puisque l’activité du marché informel a connu un certain ralentissement cette année à cause de la crise sanitaire.
Le marché noir contrôle l’essentiel des mouvements de devises en Algérie
En outre, notons que le marché noir contrôle l’essentiel des transactions en devises en Algérie. Ceci est notamment dû aux nombreuses contraintes imposées par les banques sur les mouvements des monnaies étrangères. À cela s’ajoute la quasi impossibilité, pour les citoyens algériens, de s’approvisionner en devises auprès des banques.
Les autorités du pays, qui ont à maintes reprises fait part de leur intention d’absorber l’argent du marché noir dans les circuits officiels, n’ont entrepris aucune démarche significative dans ce sens. Le ministre des finances, Aymen Benabderrahmane, s’est exprimé il y a quelques jours sur l’ouverture des bureaux de change en Algérie, une mesure attendue depuis plusieurs années. Dans ce sens, le premier responsable du secteur de la finance en Algérie a déclaré que ces bureaux permettront d’échanger des devises, mais uniquement pour les étrangers. Les citoyens algériens n’auront donc pas accès à ces bureaux, dont l’ouverture n’impactera par conséquent pas l’activité du marché noir en Algérie.
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