En Algérie, les retraités attendaient avec inquiétude des nouvelles concernant la revalorisation de leurs pensions pour l’année 2025. Après plusieurs mois d’incertitude, une annonce rassurante est enfin tombée : selon l’Organisation Nationale des Retraités Algériens (ONRA), le versement de cette revalorisation reste bien prévu et demeure une priorité pour les autorités. Cette précision apporte un soulagement considérable pour les retraités, qui espéraient une clarification depuis le retard observé dans le versement des augmentations annuelles. Pour de nombreux retraités en Algérie, cette confirmation représente une bouffée d’air dans un contexte économique déjà difficile.
Habituellement, la revalorisation annuelle des pensions intervient au mois de mai. Mais en 2025, les retraités n’ont toujours pas perçu les montants prévus à la fin de l’année. Ce retard, largement commenté sur les réseaux sociaux, a alimenté les doutes et la colère de milliers de retraités.
Interrogée par Le Jeune Indépendant, la présidente de l’ONRA-CNR, Fatima Zohra Heribi, a tenu à clarifier la situation. Elle a assuré que ce retard n’implique ni un abandon ni une annulation du dispositif, mais s’explique par des procédures administratives et techniques en cours au sein des organismes concernés. Elle a précisé que l’État algérien restait pleinement engagé envers les retraités, rappelant les précédentes augmentations décidées ces dernières années et les mesures sociales en faveur des retraités. Selon elle, la revalorisation en Algérie suit un processus encadré, nécessitant un examen minutieux des équilibres financiers du pays.
Les retraités peuvent donc être rassurés : le dossier avance. Fatima Zohra Heribi a expliqué que le dossier de revalorisation des pensions est actuellement en cours d’examen par plusieurs instances. Ce travail, qualifié d’“approfondi”, vise à établir un équilibre entre justice sociale et viabilité économique. En Algérie, cette démarche passe par une coordination entre le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, la Caisse nationale des retraites (CNR), le ministère des Finances et la Primature. Pour les retraités, cette procédure démontre que la question reste au cœur des priorités publiques, malgré les lenteurs administratives.
Sur le terrain, la réaction des retraités reste contrastée. Certains se disent apaisés par les déclarations de l’ONRA, tandis que d’autres redoutent de nouvelles attentes. Une ancienne enseignante à la retraite confie que cette revalorisation est une nécessité : « Après des décennies de service, les retraités méritent reconnaissance et considération. Ce n’est pas un privilège, mais un droit. » Ces propos traduisent le sentiment général de nombreux retraités d’Algérie qui voient dans cette mesure un signe de respect envers leur contribution passée. La revalorisation des pensions, pour eux, ne se résume pas à une question financière, mais symbolise la place que la société accorde à ceux qui ont bâti le pays.
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait déjà abordé cette question lors de son entretien télévisé en septembre 2025. Il avait affirmé que l’amélioration du pouvoir d’achat demeurait une priorité de l’État, évoquant des augmentations prévues à partir de 2026 pour les salaires, les bourses étudiantes et les allocations chômage. Il avait également laissé entendre que ces revalorisations pourraient s’étendre aux pensions de retraite, en fonction des capacités financières du pays. Cette déclaration a redonné espoir aux retraités, qui attendent désormais des mesures concrètes.