L’Algérie s’engage dans une nouvelle phase de transformation économique visant à assainir et réguler le marché informel, un secteur qui continue de jouer un rôle significatif dans l’économie nationale. Le ministre des Finances, Laaziz Faïd, a récemment présenté un plan stratégique visant à intégrer progressivement les acteurs du marché informel dans les circuits économiques officiels. Cette démarche ambitionne non seulement d’élargir l’assiette fiscale mais également d’accroître les recettes ordinaires de l’État, contribuant ainsi au développement économique global.
Lors d’une réunion de coordination tenue à Alger, le ministre a souligné l’importance d’une approche globale et multisectorielle. Cette stratégie, déjà amorcée avec la collaboration du secteur du commerce intérieur, s’étendra prochainement à d’autres secteurs concernés par la régularisation de l’économie informelle. Laaziz Faïd a mis en avant l’importance d’une communication efficace pour sensibiliser l’opinion publique aux enjeux et défis de cette réforme. Selon lui, l’adhésion des différents acteurs économiques est essentielle pour garantir le succès de ce processus.
L’année 2025 est désignée comme une période cruciale pour cette transformation économique. Le ministre a insisté sur l’importance de concentrer les efforts sur l’élargissement et la diversification des ressources de l’État, en particulier dans les domaines fiscal, douanier, domanial, financier et bancaire. Il a également mis l’accent sur les nouvelles dispositions introduites par la loi de finances 2025, qui visent à renforcer la mobilisation des ressources financières, moderniser les systèmes de paiement et stimuler la croissance économique.
L’un des piliers de cette réforme est la numérisation du secteur financier. Le ministre a rappelé que la mise en œuvre rigoureuse des décisions de gouvernance, notamment la numérisation des services, est une priorité. Des réunions périodiques de coordination et d’évaluation seront organisées pour suivre les progrès et ajuster les stratégies en conséquence.
Un autre aspect clé de ce plan est la modernisation du système statistique national. L’Office national des statistiques (ONS) a présenté un plan d’action détaillé pour l’année en cours, visant à développer un système national d’information et de statistiques intégré et conforme aux standards internationaux. Ce système améliorera la collecte, le traitement et l’analyse des données, facilitant ainsi une prise de décision basée sur des informations fiables et transparentes. La modernisation de l’outil statistique est perçue comme un levier essentiel pour évaluer l’impact des réformes, notamment celles visant à capter l’argent circulant dans le marché informel et à renforcer les ressources bancaires et fiscales.
Le ministre a également mis en lumière la nécessité d’actualiser le cadre juridique et réglementaire lié au système de recensement. L’objectif est de créer un système d’information intégré qui favorise la transparence et la fiabilité des données. Cela permettra de mieux orienter les décisions économiques et de suivre l’évolution du marché informel, facilitant ainsi son intégration progressive dans l’économie formelle.
Ainsi, l’Algérie s’emploie à asphyxier le marché informel par des mesures structurelles et stratégiques. Ce plan ambitieux repose sur une meilleure gouvernance, la modernisation des outils statistiques et une communication efficace pour obtenir l’adhésion de tous les acteurs économiques. L’intégration du marché informel dans les circuits officiels est perçue comme une étape essentielle pour renforcer l’économie nationale, accroître les recettes de l’État et garantir une croissance durable.
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