Algérie : l’importation des véhicules de moins de 3 ans de nouveau interdite ? 

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L’importation des véhicules de moins de 3 ans de nouveau interdite en Algérie ? Une rumeur persistante sème le doute parmi les automobilistes et les professionnels du secteur, suscitant interrogations et inquiétudes. Devant l’ampleur des spéculations, le gouvernement a tenu à clarifier la situation et à rétablir les faits.

Le ministre des Finances, Abdelkrim Bouzred, a confirmé devant le Parlement que l’importation des véhicules de moins de 3 ans reste autorisée et suit un processus réglementaire normal. Cependant, depuis le 1er octobre 2024, la délivrance des cartes grises pour ces véhicules a été suspendue temporairement, une mesure visant à renforcer le contrôle administratif et à évaluer les procédures en place. Cette décision, qui a alimenté la confusion, n’est qu’une suspension provisoire, selon le ministre de l’Intérieur, Brahim Merad.

Cette suspension concerne l’immatriculation des véhicules importés et non leur dédouanement. Les services des douanes continuent ainsi à traiter les dossiers, permettant aux véhicules d’entrer sur le territoire national sous réserve d’une autorisation temporaire de circulation d’un mois. L’acquisition et l’utilisation de ces voitures restent donc possibles, bien que leur immatriculation demeure en attente d’une clarification des autorités.

Un autre point qui fait réagir concerne la revente de ces véhicules. L’article 208 de la loi de finances 2025, modifiant l’article 110 de la loi de finances 2020, introduit une clause de non-cession des véhicules importés pendant trois ans. En d’autres termes, tout véhicule importé et dédouané à partir de 2025 ne pourra être revendu avant un délai de 36 mois, sauf en cas de règlement des avantages fiscaux appliqués lors de l’importation. Les véhicules dédouanés avant 2025 ne sont pas concernés par cette restriction.

Cette mesure vise à limiter les abus et les pratiques de revente immédiate, notamment par des intermédiaires qui profiteraient des facilités d’importation pour alimenter le marché parallèle. Elle entend aussi garantir que l’importation des véhicules profite avant tout aux particuliers et non aux marchands informels.

La situation actuelle laisse planer plusieurs interrogations quant à l’avenir de ce dispositif. Si l’importation reste autorisée, la suspension des cartes grises constitue une contrainte majeure pour les acquéreurs qui se retrouvent avec un véhicule utilisable uniquement sous autorisation temporaire. Le gouvernement affirme que cette suspension est temporaire, mais aucune date de reprise n’a encore été annoncée. Cette incertitude pousse certains acheteurs à hésiter avant d’importer un véhicule, de peur de se retrouver bloqués.

Par ailleurs, la question des prix reste un facteur déterminant. L’importation des véhicules de moins de trois ans devait offrir une alternative aux prix élevés du marché local, mais avec la suspension des cartes grises et la restriction de revente, certains se demandent si cette mesure reste une solution viable pour l’acquisition d’un véhicule en Algérie.

Les débats autour de cette question restent vifs, et les automobilistes attendent avec impatience de nouvelles annonces officielles pour dissiper les zones d’ombre. En attendant, l’importation est toujours en cours, mais avec des obstacles administratifs qui compliquent la procédure pour les acheteurs. Les semaines à venir seront déterminantes pour clarifier la situation et déterminer si l’importation de véhicules de moins de trois ans demeure une option viable et accessible pour les Algériens.

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