Algérie Poste : le concours reporté, plusieurs responsables limogés après un fiasco technique

Algérie Poste clients concours reporté

Algérie Poste a annoncé ce samedi le report du concours de recrutement, après un sérieux incident technique survenu lors du lancement de la plateforme numérique dédiée à l’épreuve. Ce concours, organisé pour la première fois sous forme numérique par le ministère de la Poste et des Télécommunications, devait marquer un tournant en matière de transparence et de modernisation des processus de recrutement. Cependant, les défaillances techniques rencontrées ont forcé les autorités à suspendre temporairement la procédure. Ce concours reporté a provoqué un tollé parmi les candidats, incitant Algérie Poste à s’excuser publiquement et à promettre un retour à la normale après les examens du baccalauréat.

Le concours reporté concerne des postes ouverts au sein d’Algérie Poste, dans le cadre d’un processus innovant censé instaurer un système de sélection numérique basé sur des QCM. Ce concours reporté visait à moderniser les méthodes de recrutement en assurant équité et impartialité grâce à la digitalisation. Or, les perturbations techniques rencontrées dès les premières heures de l’examen ont rapidement semé la confusion chez les candidats, qui ont été nombreux à exprimer leur frustration sur les réseaux sociaux. Consciente de l’ampleur du problème, Algérie Poste a aussitôt diffusé un communiqué annonçant officiellement le concours reporté, tout en précisant que l’épreuve serait reprogrammée juste après la fin des épreuves du baccalauréat.

Ce report n’est pas sans conséquence au sein de l’administration postale. En réaction à ce dysfonctionnement majeur, le ministre de la Poste et des Télécommunications, Sid Ali Zerrouki, a procédé à une série de révocations touchant des hauts responsables directement impliqués dans l’organisation du concours numérique. Ont été démis de leurs fonctions : le Directeur général de la Société de l’information du ministère, le Responsable de la sécurité informatique du même ministère, ainsi que le Directeur des systèmes d’information d’Algérie Poste. Ces responsables avaient pour mission de superviser le bon déroulement du concours, dont la version numérique a connu un échec retentissant.

Dans son communiqué, le ministère a rappelé que l’ambition initiale était de faire de cette initiative un exemple d’équité dans le secteur public, en s’appuyant sur les outils numériques pour garantir un recrutement basé uniquement sur le mérite. Ce dysfonctionnement n’a pas seulement porté atteinte à l’image d’Algérie Poste, mais a aussi mis en lumière les failles systémiques dans la mise en œuvre de la digitalisation. C’est dans ce contexte qu’un audit a été ouvert pour déterminer les causes exactes du bug informatique et pour situer les responsabilités avec transparence.

Le ministère a tenu à rassurer les candidats en affirmant que ce concours reporté sera relancé dans les meilleurs délais, dans des conditions strictes et encadrées. La nouvelle session du concours devrait se tenir dans un environnement technique stabilisé, garantissant une participation équitable pour tous. Algérie Poste a aussi renouvelé son engagement envers la modernisation de ses processus, malgré cet échec initial. L’institution promet de tirer les leçons de cet incident pour renforcer ses dispositifs de sécurité numérique et assurer la fiabilité de ses prochaines initiatives digitales.

Dans l’attente d’une nouvelle date pour ce concours reporté, les regards restent tournés vers la prochaine annonce officielle qui devra préciser les modalités de la nouvelle session. Les candidats, quant à eux, espèrent des garanties concrètes sur la fiabilité du dispositif mis en place et sur l’égalité réelle des chances, cœur du message porté par la numérisation du service public.