L’affaire impliquant Hicham El Wahrani a secoué l’opinion publique en Algérie, et les premières informations judiciaires laissent entrevoir une sanction sévère pour le chef présumé du gang. Selon l’avocat Bitam, les accusations portées contre Hicham El Wahrani sont particulièrement graves et la peine encourue pourrait atteindre entre 15 et 20 ans de prison. Cette estimation est fondée sur les dispositions du code pénal concernant la formation d’un groupe criminel, l’enlèvement et l’exercice de la torture. Dans ce contexte, la peine que risque Hicham El Wahrani reflète la fermeté avec laquelle les autorités algériennes traitent les gangs de quartiers et le crime organisé.
Les faits qui ont conduit à cette affaire sont d’une violence extrême. Tout a commencé le 16 octobre 2025, lorsqu’une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux montrait un groupe d’individus armés de couteaux et de bâtons, dirigé par Hicham El Wahrani, agressant violemment un homme. La scène, filmée et largement partagée, a provoqué une indignation immédiate à travers le pays. Dix individus ont été placés sous mandat de dépôt par le juge d’instruction près le tribunal de Koléa, accusés d’avoir participé à l’agression orchestrée par Hicham El Wahrani. Parmi eux figurent Guemra Abdelrahim, Tessouit Mohamed Amine, Chernane Adel, Mada Boualem, Guemra Adel, Dehrib Djaafar, Adjif Adam, El Hachemi Kamal, Bettahar Ahmed et leur chef présumé, Attia Hicham, plus connu sous le nom de Hicham El Wahrani.
La capture de Hicham El Wahrani a eu lieu dans la nuit du 20 octobre à El Attaf, dans la wilaya de Djelfa, grâce à l’intervention de citoyens alertant la Gendarmerie nationale. Le procureur de la République a salué « le sens civique et la vigilance des citoyens ayant contribué à l’arrestation d’un dangereux fugitif ». La gravité des faits et la dangerosité de Hicham El Wahrani et de son groupe ont conduit le parquet à requérir des mandats de dépôt pour l’ensemble des accusés.
Les chefs d’inculpation retenus contre Hicham El Wahrani et ses complices sont lourds : « constitution d’un groupe criminel organisé », « enlèvement avec violence », « actes de torture » et « formation d’une bande de quartier ». En outre, d’autres personnes ayant fourni refuge, facilité la fuite ou soutenu les activités du groupe sur les réseaux sociaux font également l’objet de poursuites. Le parquet a souligné que l’instruction restait ouverte afin de déterminer toutes les circonstances entourant ces crimes et de garantir l’application stricte de la loi.
L’affaire Hicham El Wahrani illustre une fois de plus la prolifération des bandes violentes dans certaines zones urbaines, souvent amplifiées par les réseaux sociaux. La peine que risque Hicham El Wahrani, située entre 15 et 20 ans de prison, témoigne de l’attention particulière des autorités à protéger la sécurité publique et à dissuader toute forme d’agression organisée. Le procureur a également insisté sur la coopération étroite entre les services de la Sûreté et de la Gendarmerie pour éradiquer ce type de criminalité et préserver l’ordre public.