Immigration – Algérie visas et voyages – Une note inquiétante émanant de la préfecture de police de Paris met en lumière une augmentation alarmante des agressions et infractions à caractère sexuel dans les transports en commun en région parisienne, touchant notamment des Algériennes de France. Cette note, consultée par DNAlgérie, souligne la préoccupation croissante concernant la sécurité des femmes dans les transports en commun.
Prendre le métro, loin d’être une expérience agréable pour de nombreuses femmes, se transforme parfois en une épreuve difficile. La note de la préfecture de police de Paris, à laquelle DNAlgérie a eu accès, met en évidence une hausse significative des agressions dans les transports en commun au cours des dernières années. En 2022, les infractions à caractère sexuel commises dans les transports en Île-de-France ont augmenté de 11,7 % par rapport à l’année précédente. À l’échelle de l’agglomération parisienne, cette augmentation atteint même 15,2 %.
Bien que le profil des agresseurs soit complexe à définir, la préfecture de police identifie trois principales catégories : les exhibitionnistes, les frotteurs (représentant environ 60 % des délinquants sexuels dans les transports en commun) et les prédateurs sexuels. Chaque individu interpellé fait l’objet d’une expertise psychiatrique systématique lors de sa garde à vue.
En 2022, la Sûreté Régionale des Transports (SRT) a enregistré 192 personnes placées en garde à vue pour des infractions à caractère sexuel, avec un taux de défèrement de 61,5 %. Parmi elles, 13 individus ont été incarcérés. Parallèlement, le groupe de répression des infractions à caractère sexuel (GICS) a traité 293 dossiers (18 % de frotteurs, 17 % d’exhibitions, 2 % de voyeurisme et 9 % de viols).
Pour établir une comparaison, de janvier à août 2023, 125 individus ont été placés en garde à vue par la SRT, et 9 ont été incarcérés. Le GICS a reçu 86 saisines au total (83 % pour agressions sexuelles, dont 21 % de frotteurs, 7 % d’exhibitions et 10 % de viols).
Depuis 2015, le GICS, composé de huit enquêteurs, œuvre pour lutter contre les infractions sexuelles dans les transports en commun. Un modèle de plainte spécifiquement dédié à ces affaires a même été mis en place pour faciliter le signalement de tels actes.
Cette note de la préfecture de police de Paris souligne l’urgence de prendre des mesures pour assurer la sécurité et le bien-être des femmes dans les transports en commun. Les agressions sexuelles constituent une menace sérieuse pour la liberté de mouvement des femmes et pour leur intégrité physique. Il est crucial que les autorités continuent de travailler activement pour prévenir et réprimer ces comportements inacceptables, tout en sensibilisant le public à l’importance du respect et de la dignité de chacun, quel que soit le lieu où l’on se trouve.
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