Immigration – Algérie visas et voyages – Le ministre français de l’Éducation, Gabriel Attal, a récemment fait une déclaration d’importance au sujet du port de l’abaya, une annonce qui devrait toucher de nombreux Algériens vivant en France.
Invité à s’exprimer, dimanche 27 aout, lors du journal télévisé de 20 heures sur TF1, Gabriel Attal a abordé les priorités et les nouvelles mesures qui attendent les enseignants et les élèves. « Le port de l’abaya ne sera plus autorisé à l’école », a-t-il déclaré, exprimant sa volonté de fournir des « directives claires au niveau national » aux directeurs d’établissements scolaires.
Interrogé sur ce sujet qui a suscité la controverse au cours des derniers mois en raison d’incidents liés au port de cette tenue, une longue robe traditionnelle couvrant l’ensemble du corps, le ministre a annoncé qu’il prévoyait de discuter avec les responsables d’écoles dès la semaine suivante afin de les aider à mettre en œuvre cette interdiction.
Le ministre a souligné : « La laïcité représente la liberté de s’émanciper par le biais de l’éducation. » Depuis sa prise de fonction au ministère de l’Éducation fin juillet, il avait déjà exprimé son point de vue, considérant le port de l’abaya comme « un geste religieux visant à tester la résilience de la République dans le sanctuaire laïque qu’est l’école ». Il avait promis d’adopter une position ferme sur ce sujet. « Lorsque vous entrez dans une salle de classe, vous ne devriez pas être en mesure d’identifier la religion des élèves en les observant », a-t-il à nouveau argumenté lors du journal de 20 heures sur TF1.
La question du port de l’abaya, qui n’est pas reconnu comme un signe religieux musulman selon le Conseil français du culte musulman (CFCM), a déjà fait l’objet d’une circulaire du ministère de l’Éducation nationale en novembre dernier. Dans ce document, les abayas sont considérées, tout comme les bandeaux et les jupes longues, comme des tenues qui peuvent être prohibées si elles sont « portées de manière à afficher ostensiblement une appartenance religieuse ».
Algériens de France, abaya : chiffres choquants
Cependant, les directeurs d’établissements scolaires attendaient des lignes directrices plus précises sur ce sujet, en raison de la multiplication des incidents. Selon une note émise par les services de l’État et dont l’AFP a obtenu copie, les violations de la laïcité, particulièrement accrues depuis l’assassinat de Samuel Paty, ont augmenté de 120 % entre l’année scolaire 2022/2023 et la période 2021/2022. Le port de signes et de tenues, catégorie englobant la majorité de ces violations, a lui-même enregistré une augmentation de plus de 150 % au cours de la dernière année scolaire.
Il est à rappeler que, depuis l’adoption de la loi du 15 mars 2004, « le port de signes ou de tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est interdit dans les écoles, les collèges et les lycées publics ».
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