Immigration – Algérie visas et voyages – De plus en plus de résidents en France, dont des Algériens, font face à des difficultés croissantes pour satisfaire leurs besoins alimentaires, et ne mangent donc plus à leur faim, révèle une étude de l’INSEE.
La situation alimentaire des résidents en France, y compris celle de nombreux Algériens, connaît un déclin alarmant, d’après les récentes données fournies par l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). La crise inflationniste qui a débuté fin 2021 a eu un impact sans précédent sur les dépenses alimentaires des résidents en France. Dans le même laps de temps, la population a réduit ses achats alimentaires, allant jusqu’à sacrifier la qualité et la quantité de leurs repas pour maintenir un budget alimentaire sous contrôle.
Face à la hausse des prix, les résidents en France, dont de nombreux Algériens, sont contraints de restreindre leurs dépenses, une situation qui est devenue bien réelle. Depuis fin 2021, les dépenses alimentaires ont chuté de 11,4 % en volume, d’après les données de l’INSEE. Cette diminution est sans précédent dans les archives de l’INSEE remontant à 1980.
La mesure du volume tient compte de deux facteurs : le nombre de produits achetés, puisque les ménages remplissent leurs chariots avec moins d’articles, et la gamme de produits, caractérisée par un recours accru aux marques de distributeurs, aux promotions ou aux produits de marques premier prix.
Ces résidents en France achètent moins de produits, effectuent des courses plus fréquentes et préfèrent les commerces de proximité. Grâce à ces ajustements, ils ont réussi à limiter l’augmentation de leur budget alimentaire à 4,2 %, alors qu’à comportement identique, cette hausse aurait atteint 18 %. Le résultat direct de cette situation est une augmentation du nombre de personnes en insécurité alimentaire. D’après le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Credoc), 16 % de la population française affirme ne pas manger à sa faim, comparé à 12 % en début d’année 2022 et 9 % en 2016.
Les jeunes sont particulièrement touchés, avec près de 25 % des moins de 40 ans déclarant avoir des difficultés à se nourrir correctement. Un sondage IFOP révèle que 25 % des résidents en France sautent régulièrement un repas. En 2022 uniquement, la demande d’aide alimentaire a augmenté de 9 %, avec 2,4 millions de personnes bénéficiant de l’assistance des Banques alimentaires.
Même les personnes financièrement plus à l’aise, ayant eu la possibilité de partir en vacances par exemple, font preuve d’une grande prudence. Selon Yoyomi, un site d’épargne en ligne, 65 % des résidents en France prévoient de restreindre leurs dépenses estivales. L’application Plum rapporte que 16 % des personnes interrogées ont annulé leurs vacances en raison de l’augmentation du coût de la vie. De plus, selon Verilor, ceux qui ont pu partir en vacances ont réduit leur séjour en moyenne de trois jours.
Malgré ces difficultés, les résidents en France continuent de prioriser leurs dépenses pendant la période estivale. En effet, 60 % des Français en vacances préfèrent consacrer leur argent aux apéritifs plutôt qu’aux cadeaux pour les enfants…
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