Algériens de France : la mairie de Paris compte bannir une mauvaise habitude

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À Paris, la propreté des rues est devenue un enjeu de plus en plus sensible, et les Algériens qui résident ou travaillent dans la capitale sont particulièrement concernés par une nouvelle campagne de la mairie. La Ville de Paris, qui accueille chaque jour des milliers d’Algériens venus pour des raisons professionnelles, personnelles ou touristiques, a décidé de s’attaquer frontalement à un geste trop souvent banalisé : le jet de mégots sur la voie publique. Chaque jour, près d’une tonne de ces déchets toxiques est collectée par les agents de propreté, dont une part non négligeable provient de zones très fréquentées par les Algériens, comme certains arrondissements du nord et de l’est de Paris.

Le plan dévoilé ce mardi par Christophe Najdovski, adjoint à la maire Anne Hidalgo, cible précisément cette mauvaise habitude. Pour de nombreux Algériens de Paris, jeter un mégot au sol, souvent sans y réfléchir, est devenu un geste automatique. Mais ce geste, anodin en apparence, coûte cher à la collectivité. La mairie de Paris y consacre chaque année près de 10 millions d’euros, une somme considérable qui pourrait être investie dans d’autres projets profitant aux habitants, y compris aux Algériens nombreux à contribuer activement à la vie économique et sociale de la capitale.

Ce plan, adopté à l’unanimité par le Conseil de Paris en décembre 2024, s’inscrit dans une volonté plus large : réduire de 100.000 tonnes la quantité de déchets produits dans Paris d’ici 2030. Les Algériens vivant à Paris, souvent sensibles aux enjeux écologiques, sont donc invités à participer à cet effort collectif. La Ville a ainsi prévu plusieurs mesures concrètes, parmi lesquelles figure la distribution de cendriers de poche. Ces petits accessoires, faciles à glisser dans une poche ou un sac, seront remis gratuitement lors de campagnes de sensibilisation organisées dans divers quartiers, y compris ceux où vivent de nombreuses familles algériennes.

Des éteignoirs seront également installés sur les corbeilles publiques, permettant aux fumeurs de déposer leurs mégots sans danger ni pollution. Car un simple mégot, rappelle la mairie de Paris, contient plus de 4.000 substances chimiques et peut polluer jusqu’à 500 litres d’eau. Un chiffre alarmant qui doit faire réfléchir tous les citoyens de Paris, qu’ils soient Algériens ou non. Pour renforcer cette prise de conscience, des affiches et messages de prévention seront diffusés dans les transports, sur les trottoirs, et via les réseaux sociaux, souvent très suivis par la communauté algérienne de Paris.

Mais la sensibilisation ne suffit pas toujours. C’est pourquoi la Ville rappelle que le jet de mégot est sanctionné par une amende de 4e classe, prévue par l’article R-634-2 du Code pénal. Cette amende peut atteindre jusqu’à 1.000 euros, un montant dissuasif. Pour de nombreux Algériens installés à Paris, ce rappel à la loi pourrait être un déclic pour changer durablement leurs habitudes.

Les Algériens de Paris, nombreux à être impliqués dans la vie citoyenne et associative, peuvent jouer un rôle clé dans la réussite de cette campagne. En adoptant des comportements plus responsables, ils montrent l’exemple et participent activement à l’amélioration de la qualité de vie dans leur ville d’adoption.

Cette initiative de la mairie de Paris n’est pas isolée. D’autres villes comme Menton ont déjà expérimenté des solutions similaires avec succès. Paris espère donc que son plan aura un effet durable, non seulement sur les trottoirs, mais aussi dans les mentalités. Et si les Algériens de Paris se montrent réceptifs, ils contribueront à faire de cette ville un modèle en matière de propreté urbaine.