Algériens de France : l’astuce ultime pour toucher plus de 1600 euros de retraite

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Toucher plus de 1 600 euros de retraite sans avoir travaillé assez peut sembler irréel, et pourtant, c’est une réalité possible en France, y compris pour les Algériens. Ce phénomène, encadré par la loi, repose sur des dispositifs de solidarité nationale mis en place pour garantir un minimum de ressources aux personnes âgées les plus modestes, y compris aux retraités algériens résidant dans l’Hexagone. Plusieurs mécanismes expliquent comment, sans avoir exercé d’activité professionnelle, certains peuvent percevoir une pension confortable à la retraite.

Le principal dispositif qui rend cela possible, selon plusieurs médias français, est l’Allocation de solidarité aux personnes âgées, plus connue sous l’acronyme Aspa. Cette aide est spécialement destinée aux seniors sans carrière professionnelle suffisante pour bénéficier d’une pension classique. Elle assure un revenu de base aux individus de plus de 65 ans ou à partir de 62 ans si une inaptitude au travail est reconnue médicalement. En 2025, le montant maximal de l’Aspa s’élève à 1 034,28 euros par mois pour une personne seule et peut atteindre jusqu’à 1 605,73 euros pour un couple. Un chiffre conséquent qui attire l’attention et suscite de nombreuses interrogations.

Pour prétendre à l’Aspa, il ne suffit pas de résider en France ; il faut y vivre au moins neuf mois par an. De plus, les ressources annuelles doivent être limitées : pas plus de 12 411,44 euros pour une personne seule et 19 268,80 euros pour un couple. Toutes les pensions existantes doivent être sollicitées, qu’elles proviennent de France ou de l’étranger, ce qui inclut également les pensions de réversion. Concernant les étrangers, notamment les retraités algériens, la condition de la durée minimale de séjour sur le territoire français est scrutée de près.

Retraite en France pour les Algériens : voici les autres dispositifs

Outre l’Aspa, d’autres moyens permettent de valider des trimestres de retraite sans avoir exercé une activité salariée. En France, certaines périodes de vie sont assimilées à des périodes d’activité professionnelle pour l’ouverture de droits à la retraite. C’est le cas de la maternité ou de l’adoption, de l’éducation d’enfants, des arrêts de travail pour cause de maladie, d’accidents professionnels ou d’invalidité, du service militaire ou civil, ainsi que du chômage, qu’il soit indemnisé ou non. Même la participation à des formations professionnelles peut ouvrir droit à des trimestres validés.

Ces périodes dites « assimilées » permettent donc à des personnes ayant connu des parcours de vie éloignés du monde du travail classique de se constituer une retraite. Cela inclut notamment les parents ayant élevé plusieurs enfants ou ceux qui ont connu des maladies longues, sans nécessairement avoir eu une carrière stable.

D’autres dispositifs viennent renforcer cette dynamique de reconnaissance des carrières invisibles. L’Assurance vieillesse des parents au foyer, financée par la Caisse d’allocations familiales (CAF), permet à des personnes, souvent des mères ou pères au foyer, d’acquérir des trimestres de retraite tout en élevant leurs enfants ou en prenant soin d’un proche dépendant. Sous certaines conditions de ressources, l’AVPF leur assure une continuité de droits dans le système de retraite, même sans revenu direct.

Par ailleurs, les personnes en situation de handicap bénéficient de droits spécifiques leur permettant d’assurer leur avenir financier une fois l’âge de la retraite atteint. Ce réseau de dispositifs sociaux révèle une particularité forte du modèle français : la valorisation des rôles sociaux non rémunérés et la volonté de garantir une dignité économique aux retraités, même sans carrière professionnelle classique.

Ainsi, grâce à ces multiples mécanismes, il est parfaitement possible pour des retraités en France, y compris de nationalité algérienne, de percevoir plus de 1 600 euros par mois sans avoir travaillé dans le sens traditionnel du terme. Un système complexe, fondé sur la solidarité, qui continue de susciter l’intérêt et parfois la controverse, mais qui témoigne avant tout d’une politique sociale profondément ancrée dans les principes d’égalité et de justice envers les plus vulnérables.