Immigration – Algérie visas et voyages – Le gouvernement français a pris une décision majeure qui devrait réjouir de nombreux parents algériens résidant en France.
En effet, la Haute Autorité de Santé (HAS) a émis un « avis favorable » concernant le Beyfortus, ce qui ouvre la voie au remboursement de ce médicament, premier traitement préventif contre la bronchiolite chez les tout-petits, et dont le coût est très élevé. Mis au point par le laboratoire français Sanofi et son partenaire britannique AstraZeneca, ce traitement utilise un anticorps monoclonal pour combattre la bronchiolite chez les nourrissons.
Le traitement avec ce médicament consiste en l’administration d’une seule dose par injection dans la cuisse de l’enfant avant la saison où la maladie est la plus virulente (automne et hiver). Bien que son principe soit proche de celui d’un vaccin, il ne s’agit pas d’un vaccin au sens scientifique du terme. « Un anticorps monoclonal est une protéine conçue pour reconnaître une structure spécifique (appelée antigène) et s’y attacher. Le médicament se lie à une protéine appelée « protéine F » à la surface du virus respiratoire, empêchant ainsi le virus de pénétrer dans les cellules de l’organisme, en particulier celles des poumons », explique l’Agence européenne du médicament (EMA).
En ce qui concerne l’éligibilité, la HAS et les « sociétés savantes sont favorables à une administration systématique d’une dose de Beyfortus à tous les nourrissons âgés de moins de 6 mois au début de la prochaine période épidémique au virus respiratoire syncytial (VRS) ». Par ailleurs, « pour les nouveau-nés les plus vulnérables, elles proposent d’étendre cette prophylaxie (ensemble des mesures à prendre pour prévenir les maladies, NDLR) aux nourrissons âgés de moins de 12 mois en début d’épidémie », ajoute la HAS dans son avis. Cette décision fait suite à celles de l’Agence européenne du Médicament et de la Commission européenne, qui avaient déjà validé la commercialisation de ce traitement.
Il est à noter que la Haute Autorité de Santé recommande la collecte de données supplémentaires, notamment concernant les « échecs » du Beyfortus chez les enfants ayant reçu une injection. Pour l’instant, son utilisation est censée éviter une hospitalisation dans 83% des cas, d’après les essais cliniques menés ces dernières années.
Cet anticorps, qui permettra d’étendre la prévention des formes graves de la bronchiolite, sera disponible « en septembre prochain », selon le ministère de la Santé. Il devrait contribuer à réduire le nombre d’hospitalisations l’année prochaine. C’est une excellente nouvelle qui soulagera le personnel médical dans un contexte où près de 75 000 passages aux urgences pour des cas de bronchiolite ont été enregistrés lors de la dernière saison épidémique, selon les données de Santé Publique France. Les parents algériens de France peuvent se réjouir de cette avancée qui aidera à protéger leurs tout-petits contre cette maladie potentiellement grave.
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