Immigration – Algériens, France – Le prix d’un produit de base a connu une augmentation significative en France, atteignant son niveau le plus élevé depuis 15 ans. Plus précisément, le prix du riz a grimpé de 9,8% en août par rapport à juillet, atteignant un pic qui n’avait pas été observé depuis une décennie et demie, selon un rapport de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) publié récemment. Cette hausse spectaculaire contraste avec la tendance mondiale des prix alimentaires, qui a enregistré une baisse de 2,1% sur la même période.
Cette diminution globale des prix alimentaires résulte principalement de la baisse des prix des céréales, des huiles végétales, de la viande et des produits laitiers. En comparaison avec août 2022, le prix des denrées alimentaires a chuté de 11,8%, et par rapport au pic atteint en mars 2022, lors de l’invasion russe en Ukraine, la baisse est de 24%.
Cependant, le riz se distingue de cette tendance générale en enregistrant une augmentation de prix significative. Cette hausse s’explique par les restrictions à l’exportation décidées par l’Inde. Le 21 juillet, le gouvernement indien a interdit l’exportation de riz blanc non basmati dans le but de garantir l’approvisionnement domestique et de maîtriser la hausse des prix sur le marché intérieur. L’Inde représente plus de 40% des exportations mondiales de riz, et le riz blanc non basmati constitue environ un quart de ce volume. Par rapport à août 2022, l’indice FAO des prix du riz a connu une augmentation significative de 31%.
L’incertitude entourant la durée de l’interdiction indienne a conduit les acteurs de la chaîne d’approvisionnement à retenir les stocks, à renégocier les contrats ou à suspendre les propositions de prix, limitant ainsi la majeure partie du commerce à de petits volumes et aux ventes déjà conclues, a analysé le FAO dans son communiqué. Face à cette situation, les Philippines ont récemment signé un accord avec le Vietnam pour sécuriser leurs importations de riz sur une période de cinq ans.
En parallèle, le FAO a noté que les stocks mondiaux de riz à la clôture des campagnes de commercialisation de 2023-2024 atteignent leur plus haut niveau jamais enregistré, estimé à 198 millions de tonnes. Ce stock équivaut à environ 38% des prévisions de consommation de riz sur la même période, et près de 75% de ces réserves devraient être détenues par la Chine et l’Inde. Cette situation laisse craindre que les réserves de riz des autres pays ne chutent à leur niveau le plus bas depuis quatre ans.
Ainsi, l’augmentation des prix du riz en France, notamment en raison des restrictions à l’exportation imposées par l’Inde, constitue une tendance inquiétante pour les consommateurs, dont les Algériens, et les marchés internationaux. Cette situation souligne l’importance de la sécurité alimentaire et de la gestion des réserves mondiales de produits de base pour faire face aux fluctuations du marché et garantir l’accessibilité des produits alimentaires de base à tous.
Par ailleurs, une autre denrée alimentaire qui a vu son prix augmenter légèrement en août est le sucre, selon le FAO. Cette hausse de 1,3% par rapport à juillet s’explique en partie par les préoccupations liées au phénomène climatique El Niño, qui pourrait perturber la production de sucre.
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