Algérie actualité – Algériens, Marocains : qui a eu le plus de titres de séjour en France ? C’est la question que se posent de nombreux membres de la diaspora maghrébine établis dans l’Hexagone.
En 2023, la France a émis un nombre record de 323 260 premiers titres de séjour, indiquent des données provisoires provenant du ministère de l’Intérieur. Cette statistique représente une augmentation de 1,4% par rapport à l’année 2022. Ces informations seront consolidées d’ici juin. Les motifs principaux de ces titres de séjour sont liés aux catégories étudiant et familial, comme l’a souligné la Direction générale des étrangers en France.
Selon ces chiffres, un tiers des individus obtenant leur premier titre de séjour sont originaires des pays du Maghreb. De plus, la Direction générale des étrangers en France observe une hausse notable des premiers titres de séjour délivrés aux ressortissants chinois et sénégalais.
Les régularisations de personnes sans-papiers ont connu une stabilité quasi complète en 2023, avec une légère augmentation de 0,3%, portant le total à un peu plus de 34 000. Les motifs économiques, particulièrement liés aux salariés, ont joué un rôle prédominant dans cette stabilité, enregistrant une augmentation de 5%, comme l’indique le rapport annuel sur l’immigration.
Parmi les titres de séjour accordés, ceux destinés aux étudiants occupent la première place, totalisant 103 500 documents, suivis par les motifs familiaux avec 91 000 titres, et l’immigration économique avec un total de 54 630 titres de séjour accordés au cours de l’année écoulée.
Titres de séjour, Algériens, Marocains : les chiffres dévoilés
En détaillant davantage, il ressort que les ressortissants du Maroc, de l’Algérie et de la Tunisie sont les principaux bénéficiaires de ces titres de séjour. Les Marocains ont obtenu 36 340 titres, suivis par les Algériens en deuxième position avec un total de 32 180 titres, et les Tunisiens en troisième place avec 22 400 documents accordés en 2023.
Les expulsions ont enregistré une augmentation de 10,7% l’année dernière, dépassant ainsi le seuil des 17 000, selon les données de la Direction générale des étrangers en France. Une hausse notable de 36,6% a été observée dans les éloignements de ressortissants algériens, en lien avec la reprise de la coopération consulaire avec l’Algérie. De même, les éloignements de ressortissants turcs ont connu une forte augmentation, augmentant de 141%.
Parmi les 17 000 éloignements répertoriés en 2023, 10 800, soit 63%, sont liés à des obligations de quitter le territoire français (OQTF). Cette proportion d’OQTF dans les éloignements a légèrement augmenté par rapport à 2022, où elles représentaient 59% des expulsions.
Concernant les demandes d’asile, une nouvelle augmentation a été enregistrée en 2023, avec une hausse de 7,5%, bien que moins importante qu’en 2022, qui avait connu une augmentation de 28%. Le ministère observe une diminution de 25% du nombre de demandes d’asile émanant d’Afghans l’année dernière.
En revanche, les demandes déposées par des ressortissants de Russie, de Guinée, de Côte d’Ivoire, du Congo et du Soudan augmentent. Environ une demande sur trois a abouti à l’attribution de l’asile.
Ces données dessinent un tableau complexe de l’immigration en France en 2023, mettant en lumière l’impact des réglementations, les tendances par catégorie de visas, et les défis persistants liés aux expulsions. La nouvelle loi immigration jouera sans aucun doute un rôle crucial dans la manière dont ces tendances évolueront dans les années à venir.
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