Une scène récente dans un train au départ de Paris-Saint-Lazare met en lumière une situation qui interpelle de nombreux passagers, notamment les Algériens qui résident à Paris, travaillent dans la capitale ou voyagent régulièrement entre l’Algérie et Paris avec un visa. Une amende de 60 euros a été infligée à une passagère pour une « souillure de siège », relançant les interrogations sur l’équité et la rigueur des contrôles dans les transports en commun. Pour les Algériens, souvent nombreux à emprunter ces lignes en direction de Paris ou en provenance de Paris, cette amende, qui peut paraître anodine, soulève des inquiétudes plus larges.
L’incident s’est produit le 18 avril. Elise, une jeune femme de 26 ans, a été verbalisée dans un train de la SNCF pour une raison qui peut sembler surprenante : ses chaussures, bien qu’apparemment propres, auraient effleuré le dessus d’un siège. Le motif officiel de cette amende de 60 euros ? « Souillure de siège ». Elise affirme pourtant n’avoir ni intentionnellement sali le siège ni posé ses pieds dessus. Elle explique avoir simplement croisé les jambes et que la semelle de sa chaussure a à peine touché le tissu. Pourtant, la verbalisation a été immédiate, sans avertissement, et la somme a été exigée sur place.
Cette situation concerne particulièrement les Algériens qui voyagent à Paris ou depuis Paris vers l’Algérie. Beaucoup se disent préoccupés par la possibilité de recevoir une telle amende sans véritable justification. Dans un contexte où les trajets Paris-Alger sont fréquents, que ce soit pour des raisons familiales, professionnelles ou administratives, ces voyageurs sont nombreux à transiter par les gares parisiennes. L’idée qu’un geste involontaire puisse entraîner une amende de 60 euros inquiète certains usagers, d’autant plus que les Algériens installés en France subissent déjà diverses contraintes administratives.
L’affaire prend un tournant encore plus délicat lorsque certains évoquent une forme d’iniquité dans l’application de ces sanctions. Elise a notamment rapporté avoir vu, dans le même wagon, un autre passager consommer un joint sans qu’aucune amende ne lui soit infligée. Elle questionne ainsi le comportement du contrôleur qui, selon elle, aurait agi avec excès dans son cas. Pour de nombreux Algériens qui fréquentent les lignes franciliennes, cette perception de deux poids deux mesures alimente un sentiment d’injustice, surtout lorsqu’ils se sentent ciblés ou insuffisamment informés des règles exactes.
Par ailleurs, la révélation d’un système de commission pour les contrôleurs alimente encore plus le débat. Un document interne révélé par Le Parisien indique que les agents perçoivent une commission de 10% sur les amendes payées immédiatement lors du contrôle, et de 4% si le voyageur reconnaît spontanément l’infraction. Cette pratique interroge les Algériens qui voyagent à Paris et redoutent qu’une part de ces amendes, y compris celle des 60 euros, puisse être influencée par un objectif de rentabilité, et non seulement par une volonté de maintenir l’ordre.
Aujourd’hui, le dossier d’Elise est encore en traitement. La SNCF a répondu à sa réclamation en indiquant que seule la matérialité de l’infraction est prise en compte. Mais cette réponse n’apaise pas les craintes. Les Algériens qui se déplacent régulièrement vers Paris ou vivent dans la région parisienne veulent éviter toute situation similaire. Ils réclament plus de clarté sur les comportements à proscrire et espèrent que les contrôles gagneront en discernement.
Il est donc essentiel pour les Algériens qui voyagent entre Paris et l’Algérie de prendre toutes les précautions nécessaires. Même un simple croisement de jambes pourrait être interprété comme une infraction passible d’une amende de 60 euros. Dans un contexte où les trajets sont déjà coûteux et les démarches souvent complexes, cette nouvelle source de tracas pourrait renforcer les tensions entre les usagers et les agents de contrôle. À Paris, où les Algériens sont très présents, cette amende rappelle que la vigilance reste de mise, même dans les gestes les plus anodins.