Immigration – Algérie visas et voyages – Un voyageur a récemment partagé sur les réseaux sociaux son expérience incroyable avec l’allocation touristique en Algérie.
Dans une vidéo devenue rapidement virale, ce jeune homme a détaillé les péripéties qu’il a rencontrées. « J’ai pris mon passeport et mon billet d’avion et j’ai commencé à chercher une banque qui pourrait me fournir cette allocation. J’ai d’abord essayé une agence de la BNA, mais on m’a informé qu’ils ne faisaient pas de change dans cette agence », déplore-t-il. « Il m’a ensuite fallu me rendre à la BEA. Là-bas, on m’a dit qu’il fallait venir tôt le matin, car ils avaient un nombre limité de passeports à traiter », poursuit-il.
« Après avoir fait le tour de toutes les banques que je connaissais, je suis finalement arrivé à la Société Générale. Ils ont accepté de procéder au change euros dinars. Ils m’ont demandé de leur remettre mon passeport et mon billet d’avion, ainsi que des copies de ces deux documents, et de revenir une heure plus tard. Je suis sorti, j’ai pris un café en attendant, tout en perdant mon temps, puis je suis retourné à la banque. Là, j’ai constaté qu’ils avaient vérifié que je n’avais pas obtenu l’allocation touristique pour l’année en cours », raconte le voyageur.
« Finalement, j’ai obtenu une allocation de 95 euros. La question qui se pose est : combien cette somme me permettrait elle de faire dans un autre pays ? », ironise-t-il. C’était une manière pour lui de dire que le montant de cette allocation, que peut obtenir un voyageur une fois par an, était dérisoire et qu’il ne pourrait pas faire grand chose avec 95 euros, notamment en Europe.
Allocation touristique en Algérie : hausse drastique en vue ?
L’Algérie étudie actuellement la possibilité de réviser à la hausse la valeur de l’allocation touristique, qui n’a pas été revue depuis sa création en 1997. Cette allocation est une somme d’argent que les Algériens ont droit à retirer en devises étrangères avant de voyager à l’étranger.
La valeur actuelle de l’allocation touristique est fixée à 15 000 dinars, soit environ 100 euros au taux de change officiel. Le ministre des Finances, Laaziz Faid, a reconnu que cette somme était loin de couvrir les besoins des voyageurs algériens à l’étranger, notamment en Europe, région dans laquelle les 100 euros peuvent être consommées dans une navette entre l’aéroport d’arrivée et l’hôtel.
Le président algérien avait promis avant son élection d’augmenter l’allocation touristique à plus de 1000 euros. Les députés insistent également pour la porter à la hausse, mais le ministre des Finances a rappelé que la décision finale appartient à la Banque d’Algérie en concertation avec les autorités concernées. Cependant, on comprend d’après les propos de Faid qu’une réelle volonté de porter à la hausse cette allocation existe.
Outre l’augmentation de l‘allocation touristique, le ministre des Finances a également évoqué l’ouverture des bureaux de change au niveau des aéroports, des ports et des zones touristiques à travers le pays. La loi sur la monnaie et le crédit réglemente l’ouverture de ces bureaux, qui doivent obtenir l’autorisation du Conseil de la monnaie et du crédit.
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