Le sol algérien a de nouveau tremblé, semant l’inquiétude parmi les habitants des régions touchées. Mercredi après-midi, une secousse tellurique d’une magnitude de 3,2 sur l’échelle de Richter a été enregistrée dans la wilaya de Médéa, plus précisément dans la région de Mihoub. L’épicentre du séisme a été localisé à 8 kilomètres au nord-ouest de cette localité située à 90 km de la capitale de l’Algérie, selon les données fournies par le Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique. Bien que d’intensité modérée, cette secousse survient moins de 24 heures après un tremblement de terre plus puissant, enregistré mardi matin, qui avait atteint une magnitude de 5,1 sur la même échelle.
Le premier séisme, qui s’est produit à 10h50, avait déjà provoqué une onde de choc ressentie dans plusieurs wilayas avoisinantes en Algérie. Alger, Tizi Ouzou, Bouira, Médéa, Boumerdès et Blida ont toutes été concernées par ces secousses, poussant les habitants à quitter temporairement leurs logements par crainte de répliques. Heureusement, aucun dégât humain ni matériel n’a été signalé, selon les services de la protection civile qui ont mené des opérations de reconnaissance immédiates sur le terrain. Ces secousses successives rappellent la vulnérabilité de certaines régions algériennes aux mouvements tectoniques et soulèvent à nouveau la question des dispositifs de prévention et de sécurité en cas de tremblements de terre plus violents.
Mihoub et ses environs ne sont pas étrangers aux phénomènes sismiques. Située dans une région où l’activité tectonique est relativement fréquente, cette localité a déjà connu par le passé des secousses d’intensités variables. Cependant, la succession rapide de deux séismes, dont l’un d’une magnitude notable de 5,1, attire particulièrement l’attention des spécialistes et des autorités concernées. Un tel niveau d’activité sismique pourrait indiquer une instabilité temporaire de la faille sous-jacente, nécessitant une vigilance accrue de la part des chercheurs et des autorités locales.
Face à cette situation, la population s’inquiète. Sur les réseaux sociaux, les témoignages se multiplient. Certains habitants de Médéa et des wilayas voisines racontent avoir ressenti des vibrations importantes, accompagnées d’un bruit sourd caractéristique des séismes de cette intensité. D’autres évoquent des scènes de panique, notamment parmi les enfants et les personnes âgées. « J’étais au travail lorsque le sol a commencé à trembler, raconte un habitant de Bouira. Nous avons tous immédiatement quitté le bâtiment, par précaution. Heureusement, cela n’a duré que quelques secondes. » Un autre résident de Blida témoigne : « Ce n’est pas la première fois que nous vivons cela, mais à chaque fois, c’est la même angoisse. On ne sait jamais si une secousse plus forte va suivre. »
Les autorités, de leur côté, ont immédiatement réagi en renforçant la surveillance sismique et en sensibilisant les habitants aux bons réflexes en cas de secousse. La protection civile rappelle l’importance d’adopter des gestes de sécurité élémentaires : se placer sous une table solide, s’éloigner des fenêtres et, si possible, sortir en toute sécurité vers un espace dégagé. De plus, les infrastructures sensibles, telles que les hôpitaux et les écoles, font l’objet d’une surveillance particulière afin de s’assurer de leur résistance en cas de nouvelles secousses.
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