Après les chocolats et fromages, l’Algérie interdit l’importation de nouveaux produits

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Algérie actualité – L’Algérie persiste dans sa démarche de restreindre l’importation pour stimuler sa production locale. Cette fois, le gouvernement a pris la décision de mettre un terme à l’importation de nouveaux produits finis en marbre et en céramique à partir du 18 janvier.

Selon une communication de l’Association des banques et des établissements financiers (Abef) algériens, les banques ne pourront plus domicilier les factures d’importation de produits en marbre et en céramique sous leur forme finale.

La note partagée sur les réseaux sociaux, datée du jeudi 18 janvier, indique que cette mesure a été instaurée par le ministère du Commerce. Cependant, elle ne précise pas si l’interdiction concerne tous les produits en céramique, y compris les articles de table tels que les tasses et les assiettes, ou uniquement ceux destinés au secteur du bâtiment.

Cette décision intervient dans un contexte où l’Algérie cherche à attirer davantage d’investisseurs étrangers et à renforcer sa production nationale pour réduire sa dépendance aux importations étrangères.

La restriction sur l’importation des produits finis en céramique et en marbre survient également seulement quatre jours après la reprise des relations commerciales avec l’Espagne, mettant ainsi fin à une période de 19 mois de rupture. Cette rupture faisait suite à une crise diplomatique déclenchée en mars 2022, lorsque le gouvernement espagnol avait changé de position sur le conflit au Sahara occidental, exprimant son soutien au Maroc.

En réaction, l’Algérie avait rappelé son ambassadeur à Madrid et gelé le traité d’amitié et de commerce avec l’Espagne. La nomination d’un nouvel ambassadeur à Madrid en novembre dernier avait finalement mis fin à cette crise diplomatique, ouvrant la voie à la reprise des relations commerciales entre les deux pays.

La levée du gel des relations commerciales avec l’Espagne a été confirmée par la décision de l’Algérie d’autoriser l’importation de certains produits avicoles en provenance de ce pays, notamment des poussins et des intrants agricoles.

Avant la crise de mars 2022, l’Espagne était l’un des principaux fournisseurs de poussins et de céramique à l’Algérie, en particulier pour la construction de logements.

Les producteurs espagnols de céramique, basés dans la région de Castellón, avaient subi des pertes considérables pendant cette crise en raison de la suspension du marché algérien.

Cette nouvelle mesure d’interdiction des importations de produits finis en marbre et en céramique s’inscrit donc dans le cadre d’une stratégie globale visant à renforcer l’économie nationale et à favoriser la production locale. Elle souligne l’engagement continu de l’Algérie à prendre des mesures pour atteindre l’autosuffisance économique et réduire sa dépendance aux importations. Pour plus d’informations ou de clarifications sur cette nouvelle mesure, les parties concernées sont encouragées à contacter les autorités compétentes en charge du commerce.

Importation : des restrictions mises en place par l’Algérie depuis 2018

Chocolats, conserves, fromages, biscuits, pâtés, bonbons, boissons et diverses gourmandises importées, ainsi que des produits très demandés comme les smartphones, sont formellement interdits d’importation depuis le 1er janvier 2018. Cependant, malgré ces restrictions officielles, ces produits étrangers demeurent largement disponibles dans les commerces algériens.

La mise en place de ces restrictions a été officialisée par un décret exécutif publié au Journal officiel le 7 janvier 2018, énumérant une liste initiale de 851 produits soumis à ces contraintes d’importation. La suspension officielle de l’importation de ces 851 produits a été établie « jusqu’au rétablissement de l’équilibre de la balance des paiements », tel que spécifié dans le décret. Plus récemment, à la fin du mois de mai, cette liste a été mise à jour et élargie pour inclure 877 produits au total.

Cependant, face à ces restrictions, une pratique ancienne a refait surface : celle des « cabas ». Cette méthode, rappelant les périodes de pénurie de biens de consommation dans les années 1980, avait disparu avec l’ouverture du marché et la hausse des prix du pétrole au début des années 2000. Les décisions gouvernementales visant à restreindre l’importation de nombreux produits ont ravivé cette pratique au cours de cette année, la faisant prendre de l’ampleur.

Les « cabas » font référence à la constitution de paniers de courses remplis de produits importés, souvent acquis à travers des circuits parallèles ou informels. Cette pratique témoigne de la persistance de la demande pour des articles étrangers malgré les restrictions officielles. Bien que ces restrictions aient été mises en place pour stimuler la production locale, la disponibilité généralisée de produits étrangers dans les commerces suggère que les canaux informels ont trouvé leur place pour satisfaire la demande des consommateurs.

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