Un ressortissant français, père de famille et entrepreneur, a décidé de prendre la plume pour adresser une lettre ouverte au président algérien Abdelmadjid Tebboune. Dans ce message empreint de respect, mais aussi de détresse, ce Français exprime les difficultés rencontrées par de nombreuses familles franco-algériennes dans leurs démarches de demande de visa pour se rendre en Algérie. Marié depuis seize ans à une citoyenne algérienne, père de trois enfants et dirigeant d’une entreprise installée en Algérie, il se retrouve pourtant aujourd’hui « bloqué en France », dans l’incapacité de rejoindre sa famille et ses projets professionnels de l’autre côté de la Méditerranée.
Dans sa lettre, il commence ainsi : « Lettre ouverte au Président Abdelmadjid Tebboune », marquant le ton solennel et la portée symbolique de son message. Il précise d’emblée le cadre de son témoignage : « Monsieur le président, je partage mon expérience personnelle et celle de nombreux conjoints français mariés à des Algériens et Algériennes. » Ce Français, concerné de près par la situation, évoque un obstacle concret rencontré par un grand nombre de couples mixtes : « Nous faisons face à une impossibilité d’obtenir un rendez-vous de demande de visa pour l’Algérie, malgré des liens familiaux forts, des enfants binationaux et des projets professionnels solides. »
Ce témoignage met en lumière un point précis : les difficultés à obtenir un simple rendez-vous dans les consulats d’Algérie en France. Il explique que même en tant que dirigeant d’une société algérienne, il se heurte à une situation de blocage total : « Je suis marié à une citoyenne algérienne depuis 16 ans, père de trois enfants, dirigeant d’une entreprise en Algérie… et pourtant bloqué en France. »
Il insiste sur le fait qu’il ne s’agit pas d’un cas isolé. « Ce problème n’est pas isolé : des milliers de couples mixtes vivent cette situation absurde. » C’est avec ces mots qu’il exprime une forme d’incompréhension face à un système qui semble momentanément engorgé. Toutefois, à aucun moment il ne critique les institutions, ni ne remet en cause la souveraineté de l’Algérie. Son objectif est clair : lancer un appel bienveillant à celui qu’il considère comme le plus apte à agir.
Dans un élan d’espoir, ce Français interpelle directement Abdelmadjid Tebboune, répétant avec respect son nom à plusieurs reprises : « J’interpelle ici les autorités algériennes et Monsieur le Président Tebboune afin que des solutions concrètes soient mises en place pour faciliter l’accès aux visas pour les conjoints, épouses, époux, entrepreneurs et familles franco-algériennes. » Par cette formule, il tente d’attirer l’attention sur la nécessité de mettre en œuvre des dispositifs spécifiques pour cette catégorie de demandeurs.
En évoquant sa propre situation, ce Français met également en lumière le ressenti de toute une communauté franco-algérienne qui, malgré ses attaches profondes avec l’Algérie, se retrouve aujourd’hui freinée dans sa mobilité. Le mot « bloqué » n’est pas utilisé à la légère. Il reflète une attente, un besoin de continuité, de lien familial et professionnel. Le fait d’être bloqué en France représente pour lui une entrave à sa vie personnelle autant qu’à ses engagements économiques en Algérie.
Sans jamais critiquer les procédures en place, il souligne l’urgence d’un réajustement organisationnel dans les consulats pour répondre à la forte demande. Les Français concernés, comme lui, espèrent simplement pouvoir voyager de manière régulière vers l’Algérie, un pays avec lequel ils entretiennent un lien personnel fort.
En s’adressant à Tebboune, ce Français mise sur la capacité du président à entendre les doléances de citoyens, même étrangers, dès lors qu’il s’agit de renforcer les liens entre deux peuples. Ce n’est pas une plainte, mais un appel à la compréhension mutuelle et à la mise en place de solutions pratiques.