L’Algérie s’apprête à franchir un nouveau cap dans son développement industriel avec la perspective de l’installation d’une usine Hyundai dès 2025. Ce projet, annoncé lors de la visite officielle du président de l’Assemblée populaire nationale, Brahim Boughali, en Corée du Sud, incarne la volonté du pays de diversifier ses investissements et de se positionner en acteur régional dans le domaine de la construction automobile.
En marge de cette visite, Boughali a eu l’occasion de découvrir le complexe industriel de Hyundai Motors, une expérience qui lui a permis d’appréhender les technologies de pointe employées par le constructeur sud-coréen. Après une visite détaillée des chaînes de production, qui montrent les étapes rigoureuses de fabrication, de la sélection des minerais de fer au montage final, Boughali a exprimé son admiration pour cette organisation exemplaire. À travers cette immersion, le président de l’APN a également découvert les nouvelles avancées technologiques de Hyundai, notamment dans le domaine des véhicules à hydrogène et des voitures intégrant des systèmes électroniques avancés.
Au cours d’une réunion avec les responsables de Hyundai, Boughali a souligné l’importance de ce projet pour l’économie algérienne. En effet, la construction de cette usine pourrait devenir un levier stratégique pour le développement industriel et technologique de l’Algérie. Les représentants de Hyundai ont assuré que la qualité des véhicules produits en Algérie serait conforme aux standards internationaux et adaptée aux attentes des consommateurs locaux et régionaux, grâce à un strict respect du cahier des charges. Cette affirmation a suscité l’optimisme de Boughali, qui envisage l’exportation de véhicules Hyundai vers l’Afrique, un marché en pleine expansion pour le secteur automobile.
La future usine Hyundai, qui s’ajoutera aux 15 sites d’assemblage que possède déjà la marque à travers le monde, reflète également l’ambition d’Hyundai de renforcer sa position en Afrique du Nord. Cette installation s’inscrit dans la stratégie globale de l’entreprise, qui prévoit une production de 1,5 million de véhicules en Corée et 3 millions d’unités dans ses usines internationales. Avec le soutien des autorités algériennes, cette usine pourrait donc servir de base pour répondre aux besoins croissants du marché africain.
Le gouvernement algérien, de son côté, mise sur la nouvelle loi sur l’investissement pour favoriser la création d’emplois et le développement d’un tissu industriel local. Brahim Boughali a mis en avant le rôle des startups locales dans la production de pièces détachées et dans la maintenance automobile, un domaine essentiel pour améliorer le taux d’intégration local. Cette approche devrait permettre de renforcer l’économie algérienne et de réduire la dépendance aux importations.
Au-delà de l’industrie automobile, Boughali a également visité le centre de recherche et développement du groupe LG, où il a été impressionné par le « Corridor de l’innovation » qui présente des produits robotiques de troisième génération, utilisés dans différents secteurs comme l’hôtellerie et la restauration. Cette visite a mis en lumière les synergies potentielles entre la Corée du Sud et l’Algérie dans les domaines de la technologie avancée, de l’électronique et des énergies renouvelables.
Cette coopération renforcée entre l’Algérie et la Corée du Sud pourrait devenir un modèle pour d’autres secteurs industriels. Outre le domaine automobile, LG a indiqué son intérêt pour développer en Algérie des produits pharmaceutiques, cosmétiques et agricoles, des secteurs qui pourraient bénéficier des avancées en intelligence artificielle et en technologies de pointe.
Enfin, le président de l’APN a conclu sa visite par un passage au Musée national de Corée, une institution historique qui conserve près de 4 millions de pièces témoignant de l’héritage culturel coréen. Ce musée, fondé en 1945, incarne la résilience de la Corée du Sud, un pays qui a surmonté de nombreuses épreuves pour devenir aujourd’hui l’une des principales puissances industrielles et technologiques mondiales.
La construction d’une usine Hyundai en Algérie représente un pas stratégique pour le pays. Elle symbolise une collaboration prometteuse entre deux nations qui partagent une vision de progrès et de modernité. Au-delà de son impact économique, cette usine est le signe d’une dynamique d’innovation et de développement qui pourrait positionner l’Algérie comme un acteur clé dans l’industrie automobile africaine. En 2025, lorsque cette usine Hyundai verra le jour, elle pourrait bien redessiner les contours de l’industrie automobile en Algérie et renforcer la coopération économique entre les deux pays.
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