Les futurs bureaux de change en Algérie, annoncés comme une avancée significative dans le domaine financier, ne seront finalement pas accessibles à tous, a déclaré récemment le ministre des Finances, Laaziz Faid. Lors d’une plénière de l’Assemblée Populaire Nationale (APN), le ministre a levé le voile sur la catégorie de citoyens autorisés à effectuer des transactions dans ces établissements et a également abordé la question persistante du marché noir des devises.
En effet, les citoyens autorisés à utiliser les futurs bureaux de change seront ceux répondant à des critères spécifiques, conformément à la nouvelle loi monétaire et bancaire en vigueur. La liste comprendra :
- Les voyageurs bénéficiant d’une allocation de voyage,
- Les étudiants et enseignants effectuant des paiements liés à leurs études et stages à l’étranger,
- Les professionnels en mission internationale,
- Les patients nécessitant des soins médicaux à l’étranger.
Le ministre des Finances a souligné que ces autorisations étaient en phase d’examen à la Banque d’Algérie. La régulation du marché des changes, selon la nouvelle loi, relève de la responsabilité de la Banque d’Algérie, visant à garantir des conditions optimales dans les domaines monétaire, du crédit et de l’échange, tout en favorisant une croissance économique robuste.
Un cadre réglementaire détaillé a été élaboré pour ces bureaux de change, couvrant les licences, la création, l’approbation et les activités de ces établissements. Le ministre a souligné le caractère transparent de ce processus, offrant des données précises et à jour sur les transactions financières, dans le but de réduire la corruption et de garantir une infrastructure adéquate.
Bureaux de change en Algérie : le marché noir définitivement éradiqué ?
Interrogé sur le sort du marché parallèle des devises, le ministre a répondu que son élimination dépendrait de la collaboration entre différentes administrations ministérielles et institutions. Cette collaboration serait essentielle pour établir des bases transparentes et assurer une surveillance rigoureuse des opérations commerciales et économiques.
Bien que la transition vers une libération totale du dinar puisse résoudre certains problèmes, le ministre a mis en garde contre des « risques potentiels », tels que la fuite des capitaux et la diminution des réserves de change. Ces risques peuvent survenir lorsque la capacité de l’économie nationale à générer des revenus en devises étrangères n’est pas stable.
Il est à signaler que, le ministre algérien des financea souligné l’importance de sensibiliser le public sur l’importance du recours au marché officiel, encourageant ainsi la participation à cette nouvelle étape économique.
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