Algérie actualité – Les experts financiers avaient anticipé un déclin de la valeur de l’euro sur le marché noir des devises en Algérie à la fin de la saison estivale. Cependant, de manière surprenante, la monnaie unique européenne a enregistré une augmentation significative. À la fin de novembre dernier, l’euro a atteint son plus haut niveau sur le marché parallèle, s’échangeant à 239 dinars algériens, comparé à 227 dinars en septembre et 230 dinars un mois auparavant. Ainsi, le 21 janvier, quelle est la valeur équivalente de 100 euros en dinar algérien sur le marché noir ?
Malgré une légère baisse en décembre, avec l’euro descendant à 237,5 dinars, la nouvelle année a commencé de manière inattendue avec une reprise significative, ramenant la monnaie à son niveau le plus élevé. Cette tendance haussière face au dinar algérien semble se confirmer, défiant les attentes.
Cette hausse inattendue de l’euro est attribuée aux nombreux départs pour la Omra, le petit pèlerinage vers les lieux saints de l’Islam. Les derniers jours ont vu plusieurs vols d’Air Algérie se diriger vers ces destinations sacrées, créant une forte demande pour l’euro sur le marché parallèle des devises.
En ce dimanche 21 janvier 2024, l’euro s’échange sur le marché noir des devises à 237 dinars algériens à l’achat et à 239 dinars à la vente, il faut donc désormais une liasse de 23.700 dinars algériens pour acquérir un billet de 100 euros et 23.900 dans le cas de la vente, soulignant la solidité de l’euro face au dinar sur ce marché spécifique.
Contrairement à l’euro, le dollar américain a vu sa valeur baisser. Ce 21 janvier, le billet vert est coté à 216 dinars sur le marché noir des devises à l’achat et à 218,50 à la vente. Il est pertinent de rappeler qu’à la fin de novembre dernier, un dollar valait 219 dinars algériens, montrant une évolution moins marquée par rapport à son homologue européen.
Marché noir des devises : quel est l’équivalent de 100 euros en dinar sur le marché officiel ?
Du côté de la Banque d’Algérie, les taux de change officiels présentent une image différente. La monnaie unique européenne affiche un taux de change de 147,41 dinars pour un euro à l’achat (100 euros = 14.741 dinars), tandis que le dollar américain s’échange contre 134,28 dinars algériens. Ces chiffres soulignent l’écart significatif entre les taux officiels et ceux du marché noir, mettant en lumière les défis posés par le marché parallèle des devises en Algérie.
L’évolution surprenante de l’euro sur le marché noir algérien en ce début d’année 2024 suscite des interrogations quant aux facteurs qui influent sur ces variations. Les départs massifs pour la Omra ont certainement joué un rôle majeur, mais d’autres éléments peuvent également contribuer à cette dynamique changeante. En fin de compte, le marché des devises reste un domaine complexe, influencé par divers facteurs économiques et sociaux, et la vigilance demeure de mise pour comprendre pleinement ces fluctuations inattendues.
Bureaux de change en Algérie : les précisions du ministre des finances
Le ministre des Finances, Laaziz Faid, a récemment dévoilé des avancées majeures dans le secteur financier algérien lors d’une session de l’Assemblée populaire nationale (APN). En répondant à une question, Faid a levé le voile sur les catégories de citoyens autorisés à effectuer des transactions au sein des futurs bureaux de change algériens.
Dans son exposé, le ministre des Finances a également abordé la problématique du « marché noir » des devises et les efforts en cours pour son éradication potentielle.
Concernant les transactions au sein des bureaux de change, il a été précisé que seuls certains citoyens seraient autorisés à acquérir des devises étrangères conformément à la nouvelle loi monétaire et bancaire. Ces citoyens incluent les voyageurs bénéficiant d’une allocation de voyage, les étudiants et enseignants réglant leurs frais d’études et de stages à l’étranger, les professionnels effectuant des missions internationales, et les patients nécessitant des soins médicaux à l’étranger.
Le ministre a indiqué que le dossier des bureaux de change est actuellement en cours d’examen à la Banque d’Algérie. Selon la nouvelle loi, la régulation du marché des changes relève de la responsabilité de la Banque d’Algérie, dans le but d’assurer les meilleures conditions dans les domaines de la monnaie, du crédit et de l’échange, tout en favorisant une croissance économique solide.
Un système régissant ces bureaux de change a été élaboré, couvrant les licences, la création, l’approbation et l’activité de ces établissements. Le ministre a souligné que leur création se ferait dans le cadre d’un processus transparent, avec des données précises et mises à jour sur les opérations financières, contribuant à réduire la corruption et à garantir une infrastructure appropriée.
Concernant le marché parallèle des devises, le ministre a noté que son élimination dépendra de la collaboration entre diverses administrations ministérielles et institutions afin d’établir des bases transparentes et d’assurer une surveillance rigoureuse des opérations commerciales et économiques.
Bien que la transition vers une libération totale du dinar puisse résoudre certains problèmes, le ministre a averti des « risques potentiels », tels que la fuite des capitaux et la diminution des réserves de change, soulignant que la capacité de l’économie nationale à générer des revenus en devises étrangères n’est pas encore stable. Il a conclu en soulignant l’importance de sensibiliser le public sur l’importance du recours au marché officiel, encourageant ainsi la participation à cette nouvelle étape économique.
Au final, le marché noir des devises devrait continuer à influencer les opérations de change, surtout étant donné que plusieurs catégories ne sont pas autorisées à recourir aux bureaux de change officiels. Les devises étrangères, enregistrant des hausses significatives sur ce marché, sont susceptibles de maintenir leurs niveaux dans le meilleur des cas et de connaître une augmentation prononcée dans le pire des scénarios.
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