Le président algérien a marqué une étape historique en Algérie en entérinant deux décisions majeures lors d’une réunion du Conseil des ministres. Ces décisions de Tebboune concernent les congés pour les salariés et les pensions de retraite en Algérie, touchant ainsi des millions d’Algériens à travers le pays.
La première décision de Tebboune concerne une augmentation significative des pensions de retraite en Algérie. Cette nouvelle a été accueillie avec un grand soulagement par de nombreux retraités qui ont vu leur pouvoir d’achat se réduire au fil des années. Le chef de l’État a ainsi donné son aval pour la révision des pensions de retraite de toutes les catégories, mettant en avant l’importance de garantir un niveau de vie décent pour les retraités du pays.
Selon les détails communiqués lors du Conseil des ministres, cette augmentation concerne différents niveaux de pensions. Les pensions inférieures ou équivalentes à 15 000 DA seront augmentées de 10%, celles allant de 15 000 DA à 20 000 DA de 5%, celles entre 20 000 DA et 43 000 DA de 3%, et enfin les pensions dépassant les 43 000 DA seront augmentées de 2%. Cette mesure vise à soutenir les retraités les plus vulnérables et à garantir une meilleure qualité de vie pour l’ensemble des retraités du pays.
La deuxième décision concerne le projet de loi relatif aux relations de travail. Le président Tebboune a salué les amendements apportés à ce projet de loi, notamment en ce qui concerne la possibilité pour tout salarié de bénéficier d’un congé sans solde d’une durée d’un an, renouvelable six mois, s’il souhaite créer une entreprise. Cette mesure vise à encourager les jeunes à entreprendre et à dynamiser les secteurs productifs du pays.
Par ailleurs, le président a également souligné l’importance de préparer un projet de loi relatif à l’action syndicale, visant à garantir une représentation effective des syndicats et à promouvoir le volet socio-professionnel des travailleurs. Cette initiative vise à renforcer le rôle des syndicats dans la protection des droits des travailleurs, tout en évitant les conflits politiques qui ont parfois vidé l’action syndicale de sa véritable essence.
Enfin, le président Tebboune a donné des orientations au gouvernement pour accélérer le processus d’octroi de la carte Chifa aux bénéficiaires de l’allocation chômage et pour élaborer un fichier définitif recensant les bénéficiaires des contrats de pré-emploi en vue de leur insertion définitive dans leurs postes respectifs. Ces mesures visent à faciliter l’accès aux services sociaux et à favoriser l’insertion professionnelle des jeunes en Algérie.
Congé, retraite en Algérie : Tebboune interpellé par un collectif de chercheurs
Dans un autre registre, un collectif de 549 chercheurs permanents exerçant dans des universités et diverses écoles supérieures en Algérie a adressé une lettre au président Abdelmadjid Tebboune, exprimant leurs préoccupations et revendications quant à leur statut et leurs conditions de travail. Cette lettre, qui met en lumière les défis auxquels sont confrontés les chercheurs académiques dans le pays, appelle à une révision en profondeur du statut actuel afin de faciliter et de promouvoir la recherche scientifique en Algérie.
Les chercheurs ont exprimé leur déception vis-à-vis du nouveau statut du chercheur permanent, récemment publié au Journal officiel, qu’ils estiment être en deçà de leurs attentes et qui limite leur liberté professionnelle. Selon eux, les lacunes de ce texte découlent du fait qu’ils n’ont pas été associés à son élaboration. Ils soulignent que la recherche scientifique est cruciale pour le développement et la renaissance du pays, mais que les conditions actuelles ne permettent pas aux chercheurs de s’acquitter efficacement de leurs missions.
Dans leur lettre, les chercheurs appellent le président Tebboune à intervenir pour répondre à leurs revendications et améliorer leur statut professionnel et social. Ils réclament un soutien financier accru pour les projets de recherche scientifique, ainsi que des mesures visant à renforcer les capacités des chercheurs, telles que l’augmentation des formations et des stages à l’étranger.
Les chercheurs demandent également une révision du régime indemnitaire, une augmentation des salaires de base, ainsi que la création de nouvelles bourses, notamment pour le congé scientifique et la publication internationale. Ils appellent à l’activation du congé scientifique et proposent l’extension du congé annuel, ainsi que la mise en place d’un système hybride de travail, combinant le travail en personne et à distance, pour favoriser une meilleure conciliation entre les tâches de recherche, d’enseignement et d’administration.
En mettant en avant la nécessité d’une plus grande flexibilité dans les conditions de travail des chercheurs, les signataires estiment que cela contribuera à améliorer leur productivité et leur permettra de mener à bien leurs missions de manière plus efficace. Ils appellent à un dialogue ouvert sur ces questions et espèrent que leurs préoccupations seront prises en compte pour promouvoir un environnement de recherche dynamique et stimulant en Algérie.
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