Crédits bancaires en Algérie : une excellente nouvelle confirmée

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Le secteur agricole en Algérie connaît une avancée majeure avec l’entrée en vigueur de l’élargissement du financement des projets agricoles à l’ensemble des banques publiques. Cette mesure, annoncée par le président de la République Abdelmadjid Tebboune, est désormais appliquée sur le terrain. La Direction des Services Agricoles (DSA) de la wilaya de Batna a officiellement informé les agriculteurs de la région que les crédits bancaires agricoles sont désormais accessibles non seulement via la Banque Algérienne de Développement Rural (BADR), mais aussi par d’autres institutions financières telles que la Banque Nationale d’Algérie (BNA), le Crédit Populaire d’Algérie (CPA), la Banque de Développement Local (BDL), la CNEP-Banque et la Banque Extérieure d’Algérie (BEA). Cette nouvelle disposition offre aux agriculteurs un accès élargi aux ressources financières, leur permettant ainsi d’investir dans leurs exploitations et d’améliorer leur productivité.

L’annonce de la mise en application de cette réforme marque un tournant dans le financement du secteur agricole. Jusqu’à présent, seule la BADR était habilitée à octroyer des crédits agricoles, une situation qui limitait les capacités de financement du secteur. Désormais, les agriculteurs et les opérateurs du domaine agroalimentaire peuvent solliciter des prêts auprès de plusieurs banques publiques, ce qui multiplie leurs options et facilite l’accès aux fonds nécessaires pour leurs projets. Cette initiative couvre différents types de financement, qu’il s’agisse de la création et de l’équipement d’exploitations agricoles, de leur modernisation, de la transformation et de la valorisation des produits agricoles, ou encore du soutien aux activités d’exportation. Les crédits restent limités à 100 millions de dinars pour les investissements individuels et à 200 millions de dinars pour les projets collectifs ou fédérateurs.

Cette mise en application intervient après la signature, le 20 février dernier, d’accords entre le ministère de l’Agriculture et les banques publiques. Ces conventions, qui s’inscrivent dans le cadre de la convention-cadre conclue en décembre 2023 entre l’Association des Banques et Établissements Financiers (ABEF) et le ministère de l’Agriculture, visent à concrétiser les directives du chef de l’État, notamment en ce qui concerne le développement des cultures stratégiques. Le but de cette réforme est de renforcer la sécurité alimentaire du pays en soutenant financièrement les agriculteurs et en dynamisant l’investissement agricole.

Un autre impact direct de cette mesure est l’allègement de la pression financière sur la BADR. Jusqu’à présent, cette institution assumait plus de 95 % du financement du secteur agricole, avec un montant total de 26,11 milliards de dinars alloués en 2024. Pour la seule campagne labours-semailles 2024-2025, 15 669 dossiers avaient été traités sur les 17 383 déposés, pour un financement global de 20,8 milliards de dinars. À cela s’ajoutait un financement spécifique de 5,3 milliards de dinars accordé à l’Entreprise de Développement des Cultures Agricoles Stratégiques (DCAS). Avec l’implication des autres banques publiques, cette charge financière sera mieux répartie, permettant ainsi à la BADR d’optimiser son intervention et de se concentrer sur des financements plus stratégiques.

L’ouverture du financement agricole à plusieurs établissements bancaires constitue un levier essentiel pour la mise en œuvre du plan national de développement du secteur. En diversifiant les sources de crédit, cette réforme facilite la réalisation de nouveaux projets et encourage davantage d’investissements. Certaines banques publiques prévoient même d’élargir leur offre en introduisant des produits de finance islamique, offrant ainsi des alternatives conformes aux principes de la charia aux agriculteurs qui le souhaitent.

Avec cette réforme majeure en Algérie, les agriculteurs disposent désormais d’un accès élargi aux crédits bancaires, ce qui leur permettra de moderniser leurs exploitations, d’augmenter leur production et d’améliorer leur compétitivité. Cette mesure s’inscrit dans une stratégie plus large visant à renforcer la souveraineté alimentaire du pays et à réduire la dépendance aux importations. Elle ouvre également de nouvelles perspectives de croissance pour le secteur agricole, en attirant davantage d’investisseurs et en contribuant à la dynamisation de l’économie nationale.

 

 

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