Une situation inédite secoue actuellement le consulat d’Espagne à Oran, où un nombre croissant de Algériens signalent des annulations de visas Schengen déjà délivrés. Ces incidents touchent aussi bien des demandes récentes que des visas obtenus en bonne et due forme, provoquant une inquiétude considérable parmi les Algériens souhaitant se rendre en Espagne pour affaires, tourisme ou études. Les annulations surviennent parfois au dernier moment, empêchant les voyageurs de prendre leur vol et générant des pertes financières importantes.
Selon le journal espagnol El Independiente, la responsable des visas au niveau du consulat d’Espagne à Oran serait au centre de ces dysfonctionnements. Des sources proches du dossier ont indiqué que les Algériens concernés dénoncent un manque de transparence et des procédures irrégulières concernant l’octroi des visas Schengen. Certaines correspondances transmises aux aéroports et ports de départ ont empêché des voyageurs détenteurs de visas d’embarquer, malgré la présence de l’autorisation sur leur passeport.
Les voyageurs touchés par ces annulations soulignent le préjudice subi. Ayant déjà engagé des frais pour l’achat de billets d’avion, les réservations d’hôtels et d’autres dépenses liées au voyage, les Algériens se retrouvent dans une situation financière délicate. Le manque d’explications concrètes de la part du consulat ne fait qu’aggraver la confusion. Lorsque les victimes se présentent pour obtenir des clarifications, les réponses se limitent à des « problèmes dans les dossiers » ou à des appels téléphoniques prétendument non reçus, laissant les Algériens frustrés et impuissants face aux annulations de leurs visas Schengen.
Par ailleurs, d’autres Algériens subissent une réduction de la durée de validité de leurs visas Schengen, souvent limités à 30 ou 45 jours seulement, alors qu’ils espéraient pouvoir séjourner plusieurs mois. Cette restriction s’ajoute aux difficultés rencontrées pour obtenir un rendez-vous en raison de la saturation des plateformes de réservation. Ces anomalies persistent depuis le début de l’année, et certains observateurs relient la situation à l’arrivée en janvier de la nouvelle chancelière Inmaculado V et, en juin 2024, de la responsable des visas, María G. Cette dernière est soupçonnée d’être à l’origine des problèmes répétés concernant les visas Schengen au consulat d’Oran, une situation qui a déjà fait l’objet d’enquêtes dans d’autres représentations espagnoles, notamment au consulat de Tanger au Maroc.
Les victimes, principalement des Algériens, réclament désormais non seulement la restitution de leurs visas Schengen annulés, mais également des compensations pour les dépenses engagées inutilement. Deux employés algériens du consulat ayant dénoncé ces anomalies ont été licenciés récemment, ce qui renforce le sentiment de malaise parmi les demandeurs de visas Schengen et la communauté locale. La transparence de la politique consulaire espagnole est ainsi remise en question, car ces incidents mettent en lumière une gestion problématique des demandes et des documents officiels.
Face à cette situation, le ministère espagnol des Affaires étrangères a publié récemment une offre d’emploi pour un poste de responsable des visas au consulat d’Oran, signe que l’administration tente de résoudre les dysfonctionnements. Cependant, les Algériens concernés restent dans l’attente de réponses concrètes et espèrent que leurs visas Schengen seront restitués pour pouvoir poursuivre leurs projets de voyage en Espagne sans subir de préjudice supplémentaire.
Ce dossier illustre les difficultés rencontrées par les Algériens dans leurs démarches consulaires, et souligne l’importance pour les autorités espagnoles de clarifier les procédures et d’assurer une gestion transparente des visas Schengen, afin de protéger les droits et les intérêts des voyageurs.