Depuis son instauration en 2022, le visa à l’arrivée en Algérie a marqué un tournant dans la politique touristique du pays, en particulier pour les visiteurs étrangers désireux de découvrir les wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux. Ce système innovant permet aux voyageurs de régler directement leurs frais de visa à leur arrivée, éliminant ainsi une étape souvent perçue comme un obstacle majeur à l’entrée en Algérie. Cependant, malgré ses ambitions, le système a rencontré des difficultés pratiques, notamment à l’aéroport d’Alger, où un dysfonctionnement a retardé l’efficacité du processus.
Le visa à l’arrivée concerne spécifiquement les étrangers souhaitant explorer vingt-quatre wilayas algériennes, allant des vastes étendues désertiques de Tamanrasset et Adrar, aux oasis verdoyantes de Ghardaïa et Djanet. Ces régions, souvent méconnues du grand public, possèdent un patrimoine unique, entre paysages sahariens et trésors historiques. Dans le cadre de ce système, seuls les voyageurs ayant opté pour des voyages organisés par des agences locales agréées sont autorisés à bénéficier de ce visa à l’arrivée. L’objectif est de promouvoir le tourisme dans ces zones reculées et de développer l’économie locale grâce à l’afflux de nouveaux visiteurs.
Néanmoins, l’enthousiasme suscité par cette réforme a été tempéré par une difficulté inattendue à l’aéroport d’Alger. Selon Mokhtar Saïd Mediouni, le PDG de la Société de Gestion des Services Aéroportuaires (SGSIA), l’absence de guichets bancaires dans l’enceinte de l’aéroport a provoqué un véritable casse-tête pour les touristes arrivant en Algérie. Concrètement, « ceux-ci se sont retrouvés dans l’impossibilité de régler leurs frais de visa, faute de moyens adéquats pour effectuer le paiement », affirme-t-il dans un reportage diffusé par le média La Patrie News.
Le système du visa à l’arrivée repose sur un principe fondamental : le règlement des droits de visa au moment de l’arrivée à l’aéroport, et ce, afin de simplifier la démarche pour les touristes. Mais avec l’absence de guichet bancaire, certains visiteurs ont pu obtenir leur visa sans payer, entraînant ainsi une perte financière importante pour le pays. Un contretemps qui n’a pas échappé aux autorités, poussant l’aéroport à réagir rapidement.
Face à cette situation, le guichet bancaire, un élément essentiel du système, a ainsi été installé. Désormais, les touristes étrangers peuvent effectuer le paiement des frais de visa directement à leur arrivée après avoir converti sur place leurs devises en dinar algérien, au guichet du Crédit Populaire d’Algérie (CPA) à l’aéroport d’Alger, garantissant ainsi le bon fonctionnement du processus.
@la.patrie.news مدير مطار الجزائر الدولي مختار_مديوني.. « #الرئيس_تبون وضع اجراء تاريخي حل مشاكل المستثمرين الاجانب في الصحراء.. الفيزا عند الوصول 🇩🇿🇩🇿 »
Cette correction rapide a permis de restaurer la confiance dans le système du visa à l’arrivée, qui continue d’être une bouffée d’air frais pour le tourisme algérien. Le pays, riche de sa diversité culturelle, géographique et historique, cherche à attirer davantage de visiteurs étrangers, et ce système simplifié constitue un atout de taille pour atteindre cet objectif. En facilitant l’entrée des touristes dans des régions peu explorées, l’Algérie espère dynamiser son économie locale et offrir aux voyageurs une expérience authentique, loin des sentiers battus.
Le Sud de l’Algérie, avec ses paysages époustouflants, ses montagnes, ses palmeraies et ses ksour, devient ainsi plus accessible. Ce sont des endroits comme Tamanrasset, Djanet ou encore Timimoun qui gagnent en visibilité, promettant aux touristes une immersion totale dans la culture berbère, un contact direct avec l’histoire et un dépaysement garanti. Ces régions ont, en effet, un potentiel touristique immense, souvent ignoré au profit des destinations plus conventionnelles. Le visa à l’arrivée s’inscrit donc comme un levier pour attirer les voyageurs curieux de découvrir ces trésors cachés.
Mais pour que cette initiative atteigne son plein potentiel, plusieurs autres facteurs doivent être pris en compte. L’installation de guichets bancaires à l’aéroport d’Alger est certes une avancée, mais le développement de toute une infrastructure dédiée au tourisme dans ces régions reste un défi. Cela implique la formation des professionnels locaux, l’amélioration des services de transport, ainsi que le renforcement des offres d’hébergement. Sans ces éléments de soutien, le système du visa à l’arrivée risquerait de ne pas avoir l’impact espéré.
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