Dans le panorama économique africain, une lueur d’optimisme brille pour l’Algérie, une nation fière de ses réalisations récentes en matière de réserves de devises. Avec une annonce récente révélant que l’Algérie occupe désormais la première place parmi les cinq pays africains ayant les réserves de devises les plus élevées, une vague de confiance émerge dans le pays.
Avec environ 64,6 milliards de dollars, l’Algérie surpasse ses homologues africains en termes de réserves de devises. Cette réalisation témoigne de la solidité de l’économie algérienne et de sa capacité à gérer efficacement ses finances internationales.
Au cours des six derniers mois, les réserves de change algériennes ont connu une croissance impressionnante, bénéficiant d’une injection de 20 milliards de dollars qui a porté le total à 85 milliards USD. Cette croissance rapide est un signe de prospérité pour l’économie nationale et renforce la confiance des investisseurs.
Les réserves de change jouent un rôle crucial pour un pays, représentant une épargne en monnaies étrangères ou en or détenue par la Banque centrale. Elles permettent de combler les déficits commerciaux sans recourir à l’endettement extérieur, ce qui témoigne de la prudence et de l’efficacité avec lesquelles l’Algérie gère ses réserves.
En regardant l’historique, on se rappelle qu’en 2017, l’Algérie avait atteint un niveau record de 97,33 milliards de dollars en réserves de change. Cependant, la chute des prix du pétrole avait entraîné une diminution progressive. Depuis 2022, une reprise est en cours, et le pays se rapproche de ses niveaux historiques.
Le classement des réserves de change en Afrique en 2024 montre clairement la position de leader de l’Algérie :
- Algérie : 64.6 milliards USD
- Afrique du Sud : 62.3 milliards USD
- Égypte : 40.4 milliards USD
- Maroc : 35.2 milliards USD
- Nigeria : 34.3 milliards USD
Devises en Algérie : quels sont les taux de change du jour ?
Dans les rues animées d’Algérie, l’échange informel de devises étrangères joue un rôle crucial dans l’économie quotidienne du pays. Aujourd’hui, comme souvent, c’est l’euro qui domine le marché noir, affichant des taux qui défient parfois toute logique apparente.
Ce dimanche 21 avril, les chiffres peignent un tableau fascinant : l’euro se maintient fier et fort, à 239,50 dinars pour l’achat et 241,50 dinars pour la vente. Pendant ce temps, le dollar américain, bien qu’un peu moins flamboyant, reste stable autour de 221,50 dinars à l’achat et 224,00 dinars à la vente. Ces écarts notables par rapport aux données officielles de la Banque d’Algérie mettent en lumière la dynamique complexe du marché informel des changes.
Pourtant, malgré ces fluctuations dramatiques, le marché formel semble garder son sang-froid. L’euro affiche une stabilité rassurante à 145,70 dinars pour l’achat et 145,77 dinars pour la vente, tandis que le dollar américain conserve sa position à 134,52 dinars pour l’achat et 134,54 dinars pour la vente. Même le dollar canadien, souvent un acteur moins médiatisé mais tout aussi important, maintient une fourchette similaire, avec un taux de 98,97 dinars pour l’achat et 99,01 dinars pour la vente.
Le marché noir pourrait bien disparaitre en Algérie : un spécialiste précise
Dans les coulisses économiques de l’Algérie, une transformation majeure se dessine à l’horizon, une transformation qui pourrait bien redessiner le paysage financier tout entier. Dr Kamel Dib, un expert en économie, attire l’attention sur un changement imminent : la disparition prévue du marché noir des devises en Algérie, propulsée par une initiative européenne.
Pendant des années, les autorités algériennes ont lutté pour éradiquer ce marché clandestin, mais sans succès durable. Malgré leurs efforts, la question est restée irrésolue, avec des implications majeures pour l’économie nationale. Cependant, une lueur d’espoir émerge, selon les paroles de Dr Kamel Dib.
À l’origine de cette prédiction audacieuse se trouve une décision de la Banque centrale européenne (BCE), sous la direction de sa présidente, Christine Lagarde. Cette décision concerne l’introduction prochaine de l’euro numérique, une forme électronique de la monnaie unique européenne, destinée à remplacer progressivement l’usage des espèces physiques.
Dr Dib explique que cette transition vers l’euro numérique pourrait avoir un impact significatif sur l’économie algérienne, notamment sur le marché noir des devises. En effet, l’adoption généralisée de l’euro numérique en Europe signifierait la fin de l’utilisation des billets et des pièces, rendant obsolètes les transactions clandestines basées sur des espèces physiques.
« La première répercussion de l’adoption de l’euro numérique sur l’économie algérienne, c’est la disparition du marché noir des devises, en particulier pour le change de l’euro », avertit l’expert. Il explique que les Algériens ne pourront plus garder des billets de banque en euros chez eux, comme c’est le cas actuellement. Lorsqu’un voyageur entre au pays avec une somme en euros, celle-ci sera transférée sur son compte. « Pour échanger cette monnaie, le processus ne sera possible qu’à travers un change électronique, avec un taux fixé par la banque centrale. Il n’y aura donc plus cet écart entre le change officiel et parallèle », souligne-t-il.
L’expert souligne que cette évolution pourrait être inévitable si l’Europe concrétise ses plans, une perspective qui s’inscrit dans son approche déterminée. Il estime ainsi que la première conséquence de l’adoption de l’euro numérique serait la disparition du marché noir des devises en Algérie, en particulier pour l’euro. « L’Europe va toujours jusqu’au bout de ses décisions », ajoute Dib.
Cette transition, si elle se matérialise, marquerait une étape significative dans l’histoire économique de l’Algérie, avec des répercussions potentiellement importantes sur le secteur financier et sur la vie quotidienne des citoyens. Dr Kamel Dib appelle à une anticipation proactive des changements à venir et à une adaptation rapide aux nouvelles réalités monétaires.
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