Dinar algérien : baisse brutale de l’euro sur le marché noir

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La dynamique du marché noir des devises en Algérie est marquée par des fluctuations parfois imprévisibles, en particulier sur le marché noir, où l’euro a récemment connu une chute significative de sa valeur. Après avoir atteint des sommets historiques, approchant les 260 dinars, la monnaie européenne a perdu du terrain pour s’établir autour de 245 dinars, ce dimanche 6 octobre. Cette évolution soulève des questions sur les causes sous-jacentes de cette dépréciation et sur les implications pour l’économie algérienne.

Les experts attribuent cette baisse à plusieurs facteurs, dont l’un des plus marquants est l’annonce récente concernant la suspension des immatriculations pour les véhicules de moins de trois ans importés. Cette mesure, qui a été mise en œuvre après la réintroduction de l’importation de voitures d’occasion en février 2023, a des conséquences directes sur la demande de devises étrangères. En effet, de nombreux Algériens, qu’ils soient importateurs particuliers, touristes ou étudiants, utilisent le marché noir pour acquérir des devises afin de financer leurs achats à l’étranger. La restriction imposée sur les véhicules a ainsi entraîné une diminution de la demande d’euros sur ce marché.

Jusqu’à récemment, l’euro a connu une hausse constante, portée par une forte demande des Algériens souhaitant acquérir des voitures importées. Les particuliers ont eu recours à la devise européenne, s’approvisionnant sur le marché parallèle, souvent caractérisé par des taux de change plus élevés que ceux officiels. Ce phénomène a permis à l’euro de maintenir une position forte, attirant des investisseurs et des particuliers désireux de sécuriser leurs économies en devises. Toutefois, avec la suspension des immatriculations, l’absence de nouveaux acheteurs a contribué à la chute de la valeur de l’euro sur le marché noir.

La situation est d’autant plus exacerbée par le fait que, même si l’importation des véhicules usagés a été autorisée, les Algériens doivent les payer « sur leurs devises propres », ce qui signifie qu’ils doivent avoir accès à des euros ou à d’autres devises pour réaliser leurs achats. La diminution de la demande en euros pour ces transactions a contribué à la chute de sa valeur sur le marché parallèle.

La baisse de l’euro pourrait avoir des conséquences à long terme sur les comportements des consommateurs et des investisseurs algériens. Une monnaie européenne moins forte peut inciter certains à reconsidérer leurs achats à l’étranger, en particulier pour les biens durables comme les véhicules.

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Au final, la récente baisse de l’euro sur le marché noir algérien est le résultat d’une combinaison de facteurs, allant des politiques gouvernementales aux dynamiques de l’économie informelle. Alors que les Algériens naviguent dans un paysage économique complexe, il sera essentiel de surveiller l’évolution de ces tendances pour comprendre les implications plus larges sur l’économie nationale et le pouvoir d’achat des consommateurs. La manière dont l’Algérie gérera ces défis pourrait déterminer la stabilité de son marché des devises dans les mois à venir.