Dinar algérien : la valeur de l’euro explose sur le marché noir

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Dinar algérien – Avec l’approche de la saison estivale et du Hadj, un événement religieux majeur pour les musulmans, la demande de devises étrangères, notamment l’euro, connaît une hausse sur le marché noir des devises en Algérie. Ce phénomène est particulièrement visible au square Port-Saïd, principal point de change informel du pays.

Ce lundi 13 mai, l’euro continue sa progression face au dinar algérien. Il s’échange ainsi à 241 dinars à l’achat et à 242.50 dinars à la vente au square Port-Saïd. Cela signifie qu’un billet de 100 euros peut être acheté pour environ 24.100 dinars et vendu pour environ 24.250 dinars. Cette tendance à la hausse de l’euro s’inscrit dans un contexte où les Algériens se préparent à voyager, que ce soit pour des vacances estivales ou pour des déplacements liés au Hadj.

En comparaison, le dollar américain est également en demande, bien que son taux de change soit légèrement inférieur à celui de l’euro. Ainsi, il est possible d’acquérir un dollar américain pour environ 224.50 dinars à l’achat et de le vendre pour environ 226.50 dinars. La Livre Sterling, quant à elle, reste la monnaie la plus chère sur le marché noir des devises en Algérie, avec un taux de change à l’achat de 276 dinars et à la vente de 279 dinars.

Parmi les autres devises couramment échangées, on retrouve le dollar canadien, qui peut être obtenu pour environ 160 dinars à l’achat et vendu pour environ 163 dinars. Ces variations dans les taux de change reflètent les fluctuations habituelles du marché des devises, mais sont également influencées par des facteurs saisonniers et événementiels, comme les vacances et les pèlerinages religieux.

Ainsi, l’euro continue de gagner du terrain face au dinar algérien sur le marché noir des devises en Algérie, porté par une demande croissante à l’approche de la saison estivale et du Hadj. Cette tendance reflète les fluctuations habituelles du marché des devises, mais également les besoins changeants des consommateurs dans un contexte économique et social en évolution constante.

Dinar algérien : le marché noir risque de disparaitre, d’après un spécialiste

Dans les arcanes économiques de l’Algérie, un changement radical se profile à l’horizon, susceptible de bouleverser le paysage financier dans son ensemble. Un éminent expert en économie, Dr Kamel Dib, met en garde contre une transformation imminente : la fin annoncée du marché noir des devises en Algérie, sous l’impulsion d’une initiative européenne.

Les autorités algériennes ont depuis longtemps tenté d’éliminer ce marché clandestin des devises, mais leurs efforts se sont révélés souvent vains. Malgré les mesures répressives mises en place, la problématique demeure, avec des conséquences majeures pour l’économie nationale. Cependant, un nouveau scénario semble se dessiner, comme le souligne Dr Kamel Dib.

À l’origine de cette prédiction audacieuse se trouve une décision prise par la Banque centrale européenne (BCE), sous la houlette de sa présidente, Christine Lagarde. Cette décision concerne l’introduction imminente de l’euro numérique, une forme électronique de la monnaie unique européenne, destinée à progressivement supplanter l’utilisation des espèces physiques.

Selon Dr Dib, cette transition vers l’euro numérique pourrait avoir un impact significatif sur l’économie algérienne, en particulier sur le marché noir des devises. En effet, l’adoption généralisée de l’euro numérique en Europe signifierait la fin de l’utilisation des billets et des pièces, rendant ainsi obsolètes les transactions clandestines basées sur les espèces physiques.

« La première répercussion de l’adoption de l’euro numérique sur l’économie algérienne sera la disparition du marché noir des devises, en particulier pour l’euro », avertit l’expert. Il explique que les Algériens ne pourront plus conserver de billets de banque en euros chez eux, comme c’est le cas actuellement. Lorsqu’un voyageur rentrera au pays avec une somme en euros, celle-ci sera transférée sur son compte bancaire. « Pour convertir cette monnaie, le processus ne pourra se faire que par le biais d’un change électronique, avec un taux fixé par la banque centrale. Il n’y aura donc plus d’écart entre le change officiel et le change parallèle », précise l’expert.

Il souligne que cette évolution pourrait être inévitable si l’Europe concrétise ses projets, ce qui serait conforme à son approche résolue. Il estime ainsi que la première conséquence de l’adoption de l’euro numérique serait la disparition du marché noir des devises en Algérie, notamment pour l’euro. « L’Europe va toujours jusqu’au bout de ses décisions », rappelle Dib.

Cette transition, si elle se matérialise, marquerait une étape significative dans l’histoire économique de l’Algérie, avec des répercussions potentiellement majeures sur le secteur financier et sur la vie quotidienne des citoyens. Dr Kamel Dib exhorte à une anticipation proactive des changements à venir et à une adaptation rapide aux nouvelles réalités monétaires.

Plus de précisions sur l’euro numérique

L’annonce de la Banque centrale européenne concernant la mise en place d’un « euro numérique » suscite de nombreuses questions et spéculations quant à son impact potentiel sur l’économie de la zone euro et sur la vie quotidienne des citoyens. Cette cryptomonnaie officielle vise à simplifier les transactions dans la zone euro en offrant une alternative numérique à la monnaie fiduciaire traditionnelle. Mais à quoi exactement servira cet euro numérique et quels seront ses avantages ?

Selon Michel Ruimy, économiste associé à la plateforme financière SPAK et professeur à Science Po, l’euro numérique s’inscrit dans une tendance de dématérialisation croissante de la monnaie, répondant ainsi aux évolutions du paysage financier contemporain. Cette initiative de l’Union européenne vise à assurer la sécurité et la stabilité de la monnaie européenne dans un contexte marqué par la diminution de l’utilisation des espèces et l’essor des paiements en ligne.

La phase d’investigation sur la viabilité du projet étant achevée, la « phase préparatoire » est désormais en cours, visant à définir les modalités de développement de cet euro numérique en vue de sa mise en circulation prévue pour fin 2025. Cependant, Michel Ruimy souligne que des ajustements de calendrier sont possibles et que les premières formes d’euro numérique pourraient apparaître entre 2025 et 2026.

En termes d’utilisation, l’euro numérique offrirait plusieurs avantages significatifs. Tout d’abord, il permettrait de minimiser les coûts d’exploitation dans le système financier en annulant les frais de gestion associés aux transactions bancaires traditionnelles. Contrairement aux autres cryptomonnaies comme le Bitcoin ou l’Ethereum, l’euro numérique serait un moyen de paiement officiellement reconnu par tous les États de la zone euro, ce qui en ferait un mode de paiement utilisable partout, tant pour les achats en ligne que dans les commerces physiques.

De plus, l’euro numérique offrirait un niveau d’anonymat similaire à celui des espèces, préservant ainsi la confidentialité des données des consommateurs lors des transactions. Alors que les paiements par carte bancaire laissent des traces traçables, les transactions effectuées avec l’euro numérique offriraient une protection accrue des données personnelles des consommateurs.

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