Immigration – Algérie visas et voyages – La vie d’Ouahmed, un buraliste algérien établi à Paris, a pris un tournant dramatique après avoir perdu la somme considérable de 100 000 euros à la suite des émeutes ayant éclaté après la mort de Nahel, en juin dernier. La situation de l’Algérien de France est d’autant plus préoccupante qu’il n’a pas encore été indemnisé pour ses pertes, ce qui constitue une double peine pour lui.
Dans la nuit du 29 au 30 juin, alors que des émeutes secouent la ville en réaction à la mort de Nahel, la brasserie bar-tabac d’Ouahmed est victime d’un pillage. À son arrivée le matin suivant, il découvre que le rideau de fer de sa boutique a été défoncé et que la porte a été fracturée. À l’intérieur, les cigarettes, les tickets à gratter et la caisse ont disparu. Après avoir évalué les dégâts et les vols, Ouahmed estime son préjudice à 100 000 euros.
Deux mois plus tard, bien que les réparations aient été effectuées, la situation n’est toujours pas revenue à la normale pour le jeune homme. Il fonctionne avec seulement un tiers de son stock habituel, expliquant qu’il n’a pas les moyens financiers pour se réapprovisionner en grandes quantités. En conséquence, il est contraint de s’approvisionner en petites quantités, ce qui entrave sa capacité à gérer ses charges fixes et à s’approvisionner correctement en même temps.
Pour faire face aux frais de réparation et pour reconstituer partiellement son stock, Ouahmed a dû contracter un prêt de 30 000 euros. Bien qu’un expert de son assurance ait inspecté les dégâts, le buraliste n’a toujours pas reçu de réponse de sa compagnie d’assurance, deux mois après l’incident. Il craint que les plafonds de son contrat d’assurance ne couvrent pas l’ensemble de ses pertes.
Bien que le gouvernement ait annoncé une aide de 10 000 euros pour les buralistes cet été, les conditions d’admissibilité l’ont découragé. Pour bénéficier de cette indemnité, les buralistes doivent fermer leur commerce pendant au moins trois jours consécutifs. Cependant, l’Algérien de France a choisi de rouvrir rapidement après le pillage, même s’il devait payer plus cher pour des réparations d’urgence. Cela signifie qu’il ne répond pas aux critères d’admissibilité, ce qui constitue une double peine pour lui.
L’équipe de « RMC s’engage avec vous » a contacté le ministère des Comptes Publics, qui a expliqué qu’aucune autre mesure spécifique pour les buralistes n’était prévue pour le moment. Cependant, le ministère a souligné que Ouahmed pourrait bénéficier des mesures générales mises en place pour soutenir tous les commerçants, telles que l’étalement des charges sociales.
Pour alléger la situation, la Région Île-de-France a mis en place une aide pouvant atteindre 10 000 euros pour les professionnels victimes des émeutes, afin de couvrir en partie les pertes non indemnisées après le passage des assurances. Bien que Ouahmed puisse potentiellement bénéficier de cette aide, il doit attendre la réponse de son assureur avant de faire une demande formelle.
La situation d’Ouahmed met en évidence les défis auxquels sont confrontés les commerçants lorsqu’ils subissent des pertes importantes, en particulier dans des circonstances exceptionnelles. Bien que les mesures d’aide existent, leur admissibilité et leur application peuvent souvent présenter des obstacles.
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