L’équipe nationale d’Algérie va quitter Tizi Ouzou

stade Tizi Ouzou équipe Algérie

La sélection nationale algérienne s’apprête à vivre un nouveau chapitre de son histoire récente en changeant temporairement de camp de base pour ses prochaines sorties. Si les derniers matchs joués au stade Hocine Aït-Ahmed de Tizi Ouzou ont été marqués par deux larges victoires, respectivement contre le Togo et le Mozambique, le mois de juin apportera du changement pour l’équipe nationale d’Algérie.

Selon les informations relayées par La Gazette du Fennec, il est quasiment acquis que les joueurs de l’équipe nationale d’Algérie ne fouleront pas la pelouse de Tizi Ouzou pour la troisième fois consécutive. Un déplacement à l’étranger est d’ores et déjà inscrit à l’agenda, avec une confrontation prévue face à la Suède, le 10 juin à Stockholm. Cette affiche constitue l’un des deux matchs amicaux que la sélection algérienne disputera durant cette fenêtre internationale, tandis que le second adversaire reste à définir, bien que le Niger soit fortement pressenti.

Ce changement de décor s’inscrit dans une stratégie plus large envisagée par la Fédération algérienne de football (FAF), qui souhaite permettre à la sélection de retrouver d’autres villes du territoire. Le prochain point de chute pourrait ainsi être Constantine, et plus précisément le stade Chahid Hamlaoui, qui n’a plus accueilli les Fennecs depuis près de 32 mois. Une attente longue qui pourrait prendre fin sous l’ère Vladimir Petkovic, qui n’a jamais dirigé l’équipe sur cette pelouse mythique. La dernière fois que les Verts y ont joué, c’était sous les ordres de Djamel Belmadi, avec une large victoire 5-1 face au Cap-Vert, le 12 octobre 2023. Cette rencontre avait également marqué la première apparition du joueur Amine Gouiri sous le maillot algérien, ajoutant une dimension symbolique à ce déplacement.

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Même si la ville de Tizi Ouzou a offert un cadre serein à la sélection, le choix de diversifier les lieux de résidence s’explique par la volonté de rapprocher l’équipe de l’ensemble du peuple algérien. Après tout, la sélection nationale appartient à tous les citoyens, qu’ils soient de l’Ouest, de l’Est, du Nord ou du Sud du pays. Dans cette optique, les villes d’Oran, Annaba, Constantine, Alger et Tizi Ouzou ont tour à tour accueilli les camarades de Riyad Mahrez au fil des années, notamment grâce à la construction ou à la rénovation de plusieurs stades modernes. Aujourd’hui, ce sont les Constantinois qui s’apprêtent à recevoir de nouveau les protégés de Petkovic.

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Quant à un éventuel retour à Alger, celui-ci semble pour l’instant mis entre parenthèses. Le dernier passage des Verts au stade Nelson Mandela de Baraki ne s’était pas déroulé dans les meilleures conditions. La défaite face à la Guinée sur le score de 2-1 avait été suivie de sifflets nourris et de protestations du public, une ambiance tendue qui n’a pas échappé au staff technique. Cela pourrait expliquer en partie le choix de faire l’impasse sur la capitale pour l’instant. Dans un climat de reconstruction sportive après le départ de Belmadi et l’arrivée de Petkovic, la sérénité semble être une priorité.

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En attendant les échéances officielles de septembre prochain dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026, le staff de l’équipe nationale d’Algérie semble miser sur une tournée interne pour consolider les acquis, expérimenter de nouvelles options tactiques et renforcer le lien entre la sélection et les différentes régions du pays. Le retour à Tizi Ouzou est cependant prévu à partir de la rentrée, preuve que cette ville reste un point d’ancrage important dans le dispositif logistique et émotionnel de l’équipe nationale. D’ici là, Constantine pourrait bien redevenir, le temps d’un match, la capitale du football algérien.