Visas pour Algériens – L’adhésion pleine et entière de la Roumanie et de la Bulgarie à l’espace Schengen, survenue le 1er janvier 2024, marque un tournant majeur pour ces deux pays d’Europe orientale et pour leurs relations avec l’Union européenne. Après 13 ans d’attente, la levée des contrôles dans les aéroports et ports maritimes dès mars 2024 a été suivie de l’aval final des partenaires européens, permettant à ces deux pays de rejoindre le cercle fermé des nations bénéficiant de la libre circulation dans l’ensemble de l’espace Schengen. Cette intégration ne se limite pas seulement à l’accès aux aéroports, mais étend également le principe de libre circulation aux frontières terrestres, permettant aux voyageurs d’aller et venir sans contrôles dans les 25 pays membres de la zone.
L’adhésion à Schengen est un événement hautement symbolique pour la Roumanie et la Bulgarie, des pays qui ont longtemps été perçus comme étant en dehors du noyau de l’Europe. Après leur entrée dans l’Union européenne en 2007, ils avaient dû attendre près de 15 ans pour se voir reconnaître le droit de circuler librement à travers les frontières européennes. Malgré des progrès notables dans la mise en œuvre des critères techniques depuis 2011, ces deux pays avaient dû faire face à des objections de certains membres de l’UE, notamment l’Autriche, qui maintenait son veto jusqu’à une levée progressive de ses réticences en 2023.
Un des principaux avantages de cette adhésion pour les Algériens réside dans la facilitation des démarches pour l’obtention de visas, notamment les visas d’études, en Roumanie. Bien que la Roumanie ait octroyé ces derniers mois des visas de façon relativement simplifiée, l’intégration complète à l’espace Schengen permet aux citoyens algériens, notamment les étudiants, d’avoir davantage de facilité pour voyager non seulement vers la Roumanie, mais également vers tous les autres pays de l’UE et de la zone Schengen.
La levée des contrôles à la frontière de la Roumanie et de la Bulgarie avec leurs voisins, notamment la Turquie, constitue également un signal positif pour les citoyens algériens qui souhaitent se rendre dans ces pays sans devoir passer par des formalités supplémentaires. En plus de simplifier les déplacements, cela ouvre la voie à une plus grande collaboration dans les domaines économiques et touristiques entre l’Algérie et ces pays de l’UE. Les professionnels du secteur touristique et les étudiants algériens pourront profiter d’une mobilité accrue, ce qui pourrait dynamiser les échanges culturels et commerciaux.
Par ailleurs, cette intégration de la Roumanie et de la Bulgarie à Schengen représente une victoire significative pour les deux pays, qui devraient connaître des bénéfices économiques substantiels, notamment avec un potentiel de croissance de leur PIB estimé à 1 % grâce à la facilitation des échanges commerciaux. L’impact positif pour les transporteurs routiers est également notable, car la suppression des contrôles à la frontière élimine les longues attentes qui pouvaient durer jusqu’à 20 heures, un frein majeur à la fluidité des échanges. De plus, les infrastructures de transport devraient bénéficier d’améliorations, bien que certains défis subsistent en Bulgarie, où les routes et ponts restent insuffisants pour soutenir pleinement les flux de marchandises.
Du côté touristique, la situation semble également prometteuse. Les professionnels du secteur anticipent une hausse du nombre de visiteurs se dirigeant vers la Grèce, qui bénéficie désormais d’une connexion plus directe avec la Roumanie et la Bulgarie, sans les contraintes des files d’attente aux frontières. La facilité d’accès vers les destinations européennes comme la Grèce, où les déplacements étaient jusque-là ralentis par les contrôles aux frontières, représente une opportunité non négligeable pour les touristes roumains et bulgares, et par extension, pour les voyageurs algériens intéressés par ces destinations.
En somme, l’intégration complète de la Roumanie et de la Bulgarie à l’espace Schengen promet de faciliter les voyages des Algériens, en particulier dans le cadre de l’obtention de visas, et d’ouvrir de nouvelles opportunités économiques et touristiques entre l’Algérie et ces pays d’Europe de l’Est. Cette avancée constitue un pas vers une plus grande mobilité pour les Algériens, tout en renforçant les relations avec l’Union européenne.
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