Un an et demi après avoir quitté la tête de la sélection algérienne, l’ancien sélectionneur national, Djamel Belmadi, revient aux affaires, reprenant du service dans un club qu’il connaît bien, dans un environnement qu’il maîtrise parfaitement. Selon les informations révélées par Foot Mercato, Belmadi s’apprête à prendre les rênes d’Al-Duhail SC, deuxième de la Qatar Stars League, en remplacement de Christophe Galtier, dont le départ semble désormais acté. Ce retour dans le paysage footballistique est accueilli avec beaucoup d’attention, tant la figure de Belmadi reste liée à l’épopée triomphale de la CAN 2019, mais aussi à une fin de cycle douloureuse qui avait contraint le technicien à se retirer après l’échec de la dernière Coupe d’Afrique.
Ce nouveau défi s’inscrit dans une dynamique de continuité pour l’ancien meneur de jeu, qui avait déjà dirigé Al-Duhail, à l’époque connu sous le nom de Lekhwiya, entre 2010 et 2012. Ce n’est donc pas un terrain inconnu que Belmadi s’apprête à fouler de nouveau, mais plutôt une réappropriation d’un cadre qu’il avait contribué à modeler dans le passé. Le club, habitué à jouer les premiers rôles dans le championnat qatari, pourrait offrir à Belmadi l’opportunité de reconstruire un projet sportif ambitieux et de reprendre pied dans le monde du football de club après plusieurs années passées dans le costume de sélectionneur.
L’arrivée de Djamel Belmadi s’inscrit aussi dans un contexte de réorganisation du staff d’Al-Duhail. Christophe Galtier, en poste depuis octobre 2023, a enregistré des résultats globalement positifs avec 22 victoires, 3 matchs nuls et seulement 5 défaites en 30 rencontres. Cette performance a attiré l’attention de la Fédération qatarie de football, qui envisage désormais de lui confier les rênes de la sélection nationale, actuellement dirigée par Luis Garcia. Ce dernier, affaibli par une série de mauvais résultats, pourrait prochainement céder sa place, ouvrant la voie à un Galtier version sélectionneur, et par ricochet, au retour de Belmadi dans le football de clubs.
Pour Djamel Belmadi, âgé de 49 ans, ce nouveau chapitre est loin d’être anodin. Il intervient dans une période où de nombreux observateurs s’interrogeaient sur son avenir, certains l’annonçant proche d’une pause prolongée ou même d’un retrait discret. Pourtant, c’est bien animé par la volonté de rebondir que l’ancien entraîneur des Fennecs se prépare à reprendre le chemin des terrains. Il devra relever plusieurs défis : maintenir Al-Duhail dans le haut du classement, gérer un effectif ambitieux, et surtout répondre aux attentes d’un club habitué aux succès locaux et régionaux. Au-delà des objectifs sportifs, cette nouvelle mission pourrait lui permettre de retrouver une crédibilité internationale, voire de se repositionner à moyen terme pour briguer de nouvelles responsabilités sur la scène des sélections nationales.
Cette nomination rappelle aussi combien les trajectoires des entraîneurs peuvent évoluer rapidement dans le football moderne, entre ambitions personnelles, stratégies fédérales et enjeux de performance. Si Christophe Galtier poursuit sa route vers le banc de la sélection qatarie, son successeur retrouve lui aussi un environnement où il peut exprimer pleinement son savoir-faire, avec une équipe qu’il connaît déjà et une ligue dont il maîtrise les codes. Pour Djamel Belmadi, cette opportunité revêt donc une dimension symbolique forte : celle d’un retour aux sources, dans un club qui fut un tremplin dans sa carrière d’entraîneur, et qui pourrait à nouveau l’aider à atteindre les sommets.
Le monde du football, en perpétuelle évolution, offre parfois des détours imprévisibles mais porteurs de renouveau. Djamel Belmadi, souvent surnommé « le ministre du Bonheur » pour son rôle dans la conquête de la CAN 2019, repart en mission. Cette fois, ce sera au Qatar, dans un cadre qu’il connaît, mais avec de nouveaux objectifs et une nouvelle histoire à écrire.