Exode des médecins algériens en France : une vive polémique secoue l’Algérie

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Actualité algérienne – Une nouvelle polémique secoue l’Algérie au sujet de l’exode des médecins algériens, qui sont des centaines à quitter le pays chaque année, principalement vers la France.

Le phénomène de la fuite des cerveaux touche l’Algérie depuis de nombreuses années. Médecins, ingénieurs et autres diplômés quittent en effet le territoire national chaque année pour exercer dans d’autres pays, principalement en France. Selon des chiffres avancés par le Dr Mohamed Yousfi, plus de 20.000 médecins algériens auraient ainsi quitté le pays depuis le début des années 2000.

Hier samedi, le débat sur cette question est encore une fois revenu sur le devant de la scène. Le Dr Lyes Merabet, président du Syndicat autonome des praticiens de santé publique (SNPSP) a ainsi révélé que 1200 nouveaux médecins algériens s’apprêtaient à aller exercer en France après avoir réussi un test d’équivalence. Le même spécialiste a déclaré  qu’ « il y a une situation qui impose beaucoup de questionnements : la politique des salaires, et la condition sociale qui ne sied nullement au profil et au statut de ces universitaires. ».

Exode des médecins algériens en France : vive polémique en Algérie

Suite à cette annonce, une vive polémique a d’ailleurs éclaté en Algérie au sujet de l’exode des médecins algériens, notamment à destination de la France. Sur les réseaux sociaux, les réactions à cette annonce ont en effet été nombreuses. « En Algérie, tout est verrouillé, aucune perspective, les premiers sont les derniers, les compétences sont piétinées, humiliées… », s’indigne notamment un internaute sur le réseau social Facebook.

« En France on a besoin de médecins dans les villages. Ils vont être bien payés et bien logés », commente un autre. Le ministre de la santé, Abderrahmane Benbouzid a également réagi à cette annonce dans un entretien à la chaîne de télévision Arabophone Ennahar TV. « Ce phénomène ne concerne pas uniquement l’Algérie », a-t-il dit en citant l’exemple d’autres pays à l’image de l’Égypte et de l’Inde notamment, qui perdent également des centaines de médecins chaque année au profit de pays étrangers.

« Dans les hôpitaux, de nombreux médecins ont dépassé l’âge de la retraite et ils sont toujours en poste. Ils ne permettent pas à la nouvelle génération de les remplacer. C’est ce qui fait que nous n’avons pas de postes pour les jeunes médecins. Il y a beaucoup de problèmes dans le secteur de la santé. Il y a un dossier au niveau du Premier ministre pour appliquer la loi. Celui qui arrive à la retraite, il doit sortir et si on a besoin d’eux, on leur fera appel », a expliqué le ministre de la santé.

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