Les exportations de l’Algérie continuent de montrer une dynamique positive en 2025, soutenues par une demande soutenue sur les marchés européens, et parmi les principaux partenaires économiques, la France conserve une place importante dans la liste des clients réguliers du pétrole algérien, confirmant la solidité des relations énergétiques entre les deux pays. Cette progression s’inscrit dans une tendance plus large de diversification des exportations algériennes, dominées par les hydrocarbures mais également marquées par un redressement de la production nationale.
Les exportations de l’Algérie de pétrole brut ont enregistré une hausse de 2,2 % sur les neuf premiers mois de l’année 2025, atteignant en moyenne 418 000 barils par jour, selon les données sectorielles. L’an dernier, sur la même période, le volume s’établissait à 409 000 barils quotidiens, traduisant ainsi une amélioration de 9 000 barils par jour. Cette progression s’explique en partie par un retour à une capacité de production plus stable, avec une moyenne de 923 000 barils par jour produits entre janvier et septembre 2025, contre 907 000 barils sur la période correspondante de 2024. Ces chiffres montrent que les exportations et la production évoluent de manière parallèle, confirmant le redressement du secteur des hydrocarbures.
L’analyse trimestrielle révèle des contrastes marqués. Le deuxième trimestre 2025 a connu un pic avec 509 000 barils exportés par jour, faisant de cette période la plus performante de l’année. Le premier trimestre s’était établi à 384 000 barils, légèrement supérieur aux chiffres de 2024, tandis que le troisième trimestre a marqué un recul notable à 360 000 barils par jour. Cette baisse de 149 000 barils entre les deuxième et troisième trimestres illustre les ajustements opérés par la Sonatrach face à la demande internationale et aux contraintes techniques. Malgré ces fluctuations, le mois de septembre 2025 a montré un redressement encourageant, avec 393 000 barils exportés quotidiennement, contre 357 000 barils à la même période en 2024.
Du côté des clients, le classement des pays importateurs de pétrole brut algérien reste dominé par l’Europe. L’Espagne maintient sa position de premier importateur, avec 83 000 barils par jour entre janvier et septembre 2025, soit une progression de 22 000 barils par rapport à l’année précédente. La France, deuxième client de l’Algérie, enregistre quant à elle une moyenne de 72 000 barils par jour, malgré une légère baisse de 10 000 barils par rapport à 2024, où elle importait 82 000 barils quotidiens. Ces chiffres confirment que la France reste un acteur clé des exportations de l’Algérie, notamment dans le domaine du pétrole, où la coopération bilatérale demeure stratégique pour les deux pays.
Le Royaume-Uni, le Portugal et l’Italie complètent le top cinq des partenaires énergétiques de l’Algérie. Le Royaume-Uni occupe la troisième place avec 47 000 barils par jour, en hausse de 18 000 barils par rapport à 2024. Le Portugal suit avec 40 000 barils, enregistrant une augmentation de 8 000 barils, tandis que l’Italie affiche 39 000 barils par jour, soit une baisse de 7 000 barils sur un an. Cette redistribution des parts de marché démontre une évolution progressive des flux d’exportations algériennes, où la France et l’Espagne demeurent des destinations de choix, mais où d’autres pays européens renforcent également leurs liens commerciaux avec Alger.
Au-delà des chiffres, cette croissance des exportations de l’Algérie vers la France et vers d’autres pays européens traduit la capacité du pays à maintenir une présence solide sur un marché hautement concurrentiel. Dans un contexte mondial marqué par des tensions énergétiques, la stabilité de la production nationale et la fiabilité de l’approvisionnement algérien constituent des atouts majeurs. La France, partenaire historique et économique de premier plan, continue de s’appuyer sur les ressources énergétiques de l’Algérie, consolidant ainsi un axe stratégique dans le domaine pétrolier.
Les perspectives pour la fin de l’année 2025 restent encourageantes, d’autant que la Sonatrach poursuit ses efforts pour moderniser ses installations et diversifier ses débouchés. Les exportations algériennes pourraient encore progresser, notamment si la production reste stable et que la demande européenne demeure forte. La France, fidèle cliente, devrait continuer à figurer parmi les principaux partenaires énergétiques, confirmant que les exportations de l’Algérie vers la France constituent un pilier essentiel de la coopération économique bilatérale et un facteur de stabilité pour le secteur pétrolier national.